Coronavirus en Martinique : un cas avéré au sein du personnel de la prison

Le centre pénitentiaire de Ducos
Une employée du SPIP (Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation) a été testée positive au coronavirus dans une annexe de la prison. Elle et son collègue de bureau ne peuvent plus accéder aux autres locaux de l'établissement pénitentiaire "jusqu'à nouvel ordre", décision de la direction.    
C'est la semaine dernière que cette salariée s'est déclarée positive à la Covid-19. La direction de la prison a donc décidé d'interdire l'accès dans les autres locaux, à tous les agents de ce Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (installé dans un bâtiment situé à l'extérieur de la structure principale).
 

L'accès des agents de ce service, en détention et dans les autres locaux, est suspendu jusqu'à nouvel ordre.

(Joseph Coly - chef d'établissement)


D'après le syndicat Force Ouvrière, il s'agirait d'un cas contact, l'occasion pour l'organisation de s'interroger sur les mesures envisagées par les deux services (CP et SPIP), "afin de garantir la santé des personnels sans distinction".   
 

F.O demande aux deux directions concernées (SPIP et CP) de prendre toute disposition, afin de garantir la santé des personnels sans distinction, sans oublier de lister les détenus qui auraient pu avoir eu contact avec ce Personnel.

F.O pénitentiaire de Martinique


En effet, les agents du Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation sont régulièrement en relation non seulement avec les autres employés de la prison, mais aussi les détenus "pour les dossiers à caractère social (aménagements de peine, permissions de sortie, transferts, lien avec les familles, réinsertion social...)" précise Patrick Louvounou, le secrétaire local de F.O pénitentiaire.
 

F.O réclame "plus de la transparence"


Le syndicat majoritaire de la prison de Ducos se dit par ailleurs "scandalisé face à la chape de plomb posée sur cette situation médicale connue depuis plusieurs jours". Il réclame plus de "transparence" dans la gestion sanitaire du centre, ainsi qu'"une réunion sans délai d’un CHSCT" (Comité d'Hygiène, de Sécurité, et des Conditions de Travail).