En séance plénière le jeudi 9 avril 2020, l'Assemblée de Martinique a arrêté des décisions pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire : un plan d’urgence en faveur des plus fragiles, la déclaration d’état de catastrophe sanitaire et un fonds de solidarité pour les entreprises.
Voté à la quasi-unanimité, par 47 voix sur 51, le "Plan exceptionnel d’urgence solidarités post- COVID 19" permet de "faire face aux urgences générées par l’épidémie du coronavirus" selon le conseiller exécutif Francis Carole, en charge des politiques sociales de la CTM. Il s’élève à un total de 1 125 000 euros.
Co-financé par le Fonds social européen (FSE), ce plan se décline en 5 axes : un soutien financier aux centres communaux d’action sociale ; une aide financière à cinq associations caritatives (Croix-Rouge, Secours catholique, Secours adventiste, Acise-SAMU social et Société Saint-Vincent de Paul) ; la participation de la collectivité au plan de lutte contre l’isolement "Yonn a Lot" mis au point avec l’État ; un soutien financier massif aux femmes victimes de violences conjugales.
Ce plan d’urgence prévoit également le renforcement des moyens du laboratoire territorial d’analyses. Objectif : effectuer les analyses biologiques pour interpréter les tests de détection du virus. La CTM souhaite les généraliser à la population. De telles opérations se révèlent complexes. Les élus souhaitent néanmoins que la collectivité y contribue pleinement.
L’unanimité a été presque parfaite également lors du vote de la motion de déclaration de l’état de catastrophe sanitaire. Yan Monplaisir, le premier vice-président de l’Assemblée, porteur du projet, l’assimile à l’état de catastrophe naturelle. Si le gouvernement valide cette démarche, ce dispositif concernera les entreprises autorisées à poursuivre leur activité et qui ne peuvent, de ce fait, déclarer le chômage partiel pour leurs salariés.
La CTM est fortement engagée dans l’effort consenti par le secteur public en faveur des entreprises affectées par la crise économique qui se profile à un horizon bref. Marinette Torpille, en charge du développement économique au sein conseil exécutif a pu faire adopter la création d’un fonds de solidarité. L’opposition s’est abstenue. Elle n’a pas souhaité voter contre. Ses réserves portent sur le montant de 70 millions d’euros, "nettement insuffisant", selon Fred Lordinot.
Il propose de porter l’ensemble des dispositifs prévus jusqu’à 100 millions d’euros, par un prêt bancaire, d’autant que les taux d’intérêt sont négatifs. Pour lui, la CTM doit mettre sur la table "200 à 250 millions d’euros pour soutenir efficacement les entreprises", surtout les plus petites et les travailleurs indépendants. Le quart de nos 40 000 entreprises pourrait solliciter la CTM, estime Marinette Torpille.
Contrairement à l’habitude, les débats se sont déroulés dans un climat empreint de solennité, de sobriété et de respect mutuel entre majorité et opposition. Les circonstances expliquent largement la bonne tenue de cette réunion plénière organisée pour la première fois en visioconférence, les élus et les agents dédiés étant à distance les uns des autres.
Co-financé par le Fonds social européen (FSE), ce plan se décline en 5 axes : un soutien financier aux centres communaux d’action sociale ; une aide financière à cinq associations caritatives (Croix-Rouge, Secours catholique, Secours adventiste, Acise-SAMU social et Société Saint-Vincent de Paul) ; la participation de la collectivité au plan de lutte contre l’isolement "Yonn a Lot" mis au point avec l’État ; un soutien financier massif aux femmes victimes de violences conjugales.
Des décisions votées à une large majorité
Ce plan d’urgence prévoit également le renforcement des moyens du laboratoire territorial d’analyses. Objectif : effectuer les analyses biologiques pour interpréter les tests de détection du virus. La CTM souhaite les généraliser à la population. De telles opérations se révèlent complexes. Les élus souhaitent néanmoins que la collectivité y contribue pleinement.
L’unanimité a été presque parfaite également lors du vote de la motion de déclaration de l’état de catastrophe sanitaire. Yan Monplaisir, le premier vice-président de l’Assemblée, porteur du projet, l’assimile à l’état de catastrophe naturelle. Si le gouvernement valide cette démarche, ce dispositif concernera les entreprises autorisées à poursuivre leur activité et qui ne peuvent, de ce fait, déclarer le chômage partiel pour leurs salariés.
La CTM est fortement engagée dans l’effort consenti par le secteur public en faveur des entreprises affectées par la crise économique qui se profile à un horizon bref. Marinette Torpille, en charge du développement économique au sein conseil exécutif a pu faire adopter la création d’un fonds de solidarité. L’opposition s’est abstenue. Elle n’a pas souhaité voter contre. Ses réserves portent sur le montant de 70 millions d’euros, "nettement insuffisant", selon Fred Lordinot.
Le respect mutuel a prévalu à cette réunion en visioconférence
Il propose de porter l’ensemble des dispositifs prévus jusqu’à 100 millions d’euros, par un prêt bancaire, d’autant que les taux d’intérêt sont négatifs. Pour lui, la CTM doit mettre sur la table "200 à 250 millions d’euros pour soutenir efficacement les entreprises", surtout les plus petites et les travailleurs indépendants. Le quart de nos 40 000 entreprises pourrait solliciter la CTM, estime Marinette Torpille.
Contrairement à l’habitude, les débats se sont déroulés dans un climat empreint de solennité, de sobriété et de respect mutuel entre majorité et opposition. Les circonstances expliquent largement la bonne tenue de cette réunion plénière organisée pour la première fois en visioconférence, les élus et les agents dédiés étant à distance les uns des autres.