Coronavirus : la patience demeure la meilleure attitude recommandée

La fin de la période de confinement approche. La vigilance reste de mise, ce qui n’empêche pas l’anticipation, ni la patience.
Le Premier ministre a déclaré, lors de sa conférence de presse du 19 avril 2020, que l’épidémie semble sous contrôle en outre-mer. Ce n’est pas une raison pour traduire que nous approchons de la fin du confinement dans nos territoires, globalement moins infestés par le virus Covid-19 que d’autres régions. Les experts ne cessent de nous avertir de ne pas relâcher notre vigilance tant que le virus ne sera pas éradiqué. Seul un vaccin pourra l’éliminer.

Si tout s’est arrêté brusquement, sans préparation ni plan, la reprise sera infiniment plus complexe. Ce qui attend la planète ? Descendre par l’ascenseur, et remonter par l’escalier. Pour les scolaires, tout reste à planifier, de la reprise des cours aux examens du Brevet et du Bac, notamment.
Idem pour la relance économique.
La Collectivité Territoriale de Martinique marche main dans la main avec l’Etat pour aider les entreprises. Elle a prévu 70 millions d’euros à son budget pour des actions tous azimuts de soutien à l’activité. La reprise sociale aussi s’annonce compliquée. Les syndicats sont vent debout contre les tentatives subreptices de réforme du Code du travail.
 

Prudence et vigilance de rigueur


Un autre défi réside dans la nouvelle dynamique à insuffler à la vie politique. La date du second tour des élections municipales n’est toujours pas fixée, ni l’installation des conseils municipaux et communautaires. Il est temps que les collectivités locales se stabilisent.

Et que dire de la vie culturelle, si importante chez nous ? Nous sommes orphelins des swaré bèlè, des concerts, des expositions de nos nombreux et talentueux plasticiens, des publications de livres de nos innombrables auteurs, des conférences ici et là. Le sport aussi est en jachère. Pas de tour en yoles, ni de tour cycliste, ni de championnats de sports collectifs, de natation, d’athlétisme, de boxe et d’arts martiaux.

La vie sociale est totalement suspendue. Le chantier de la reprise est gigantesque. Nous savons à quoi nous en tenir. Aussi, nous gagnerions à nous inspirer de la saison des cyclones. Nous avons l’habitude d’attendre que les éléments déchaînés reviennent au calme pour reconstruire, rebâtir et repartir. Une habitude de laquelle nous pourrions fortement nous inspirer dans les temps à venir.