Le comité martiniquais du tourisme demande la mise en place de tests pour les passagers à destination de la Martinique dès la fin de la crise sanitaire. Un premier bilan dresse un tableau sombre de l'avenir des établissements touristiques en Martinique comme dans tous les territoires d'Outre-mer.
Le comité martiniquais du tourisme a sollicité Annick Girardin ministre des Outre-mer hier matin (27 avril 2020), en présence des autres responsables du secteur des Antilles-Guyane et de Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Des tests au départ de Paris et de tous les aéroports internationaux à destination de la Martinique ont été demandés à Annick Girardin. Sans engagement du gouvernement pour le moment.
Par ailleurs le directeur du comité du tourisme martiniquais a annoncé le lancement d'une campagne pour inciter les martiniquais à prendre leurs vacances sur leur île dès que les conditions sanitaires seront réunies. Un véritable challenge !
Écoutez François Baltus-Languedoc, directeur général du comité martiniquais du tourisme.
Pour la ministre des Outre-mer, le but était "d’écouter les préoccupations des professionnels du tourisme et de recueillir leurs propositions en vue de construire un plan de relance adapté".
Le gouvernement a mis en place, dans la dernière loi de finances rectificative, un fonds de 500 millions d'euros pour octroyer aux entreprises n’ayant pas – ou pas encore – obtenu de prêt garanti par l’État, et notamment aux hôtels, cafés et restaurants, des avances, remboursables dès que l'activité le permettra.
D'un point de vue social, il a été décidé l'exonération de cotisations sociales pour les TPE et PME des secteurs des restaurants, cafés, hôtels, entreprises du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture sur la période de mars à juin.
Le recours au dispositif d'activité partielle sera possible après la reprise de l’activité.
Le gouvernement a décidé l’intensification, l’élargissement et la prolongation du fonds de solidarité pour les entreprises du secteur du tourisme : des subventions pouvant atteindre 10 000€, ouvertes aux entreprises jusqu’à 20 salariés, dans le cadre d’un dispositif prolongé jusqu’à fin mai.
Bpifrance propose aux TPE et PME du secteur le prêt tourisme, remboursable sur une durée de 10 ans maximum avec un différé de remboursement pouvant atteindre 24 mois, et d’un montant compris entre 30 000 € et 1 M€.
Un point d’étape sera fait sur ces sujets avec les professionnels de ces secteurs lors d’un conseil interministériel du tourisme le 14 mai prochain afin de construire un plan de relance du secteur adapté à chacun des territoires.
Le CMT a conduit entre le 20 et le 27 mars 2020, une enquête auprès d’un échantillon de 430 professionnels du tourisme de la Martinique.
Au 27 mars 2020, 72 % des établissements étaient fermés et 7 jours après ils étaient 82 %. À cette date, près de la totalité des restaurants sont fermés.
L’échantillon permet d’estimer la perte de chiffre d’affaires sur les mois de février et mars 2020, à 59 millions d’euros, soit une baisse de 70 % et une diminution de la fréquentation de 41 % comparativement à 2019.
Plus des ¾ de la totalité des établissements (79 %) envisagent des mesures de réduction d’effectifs (chômage partiel, fin des contrats temporaires, fin de contrat des extra…) et 22 % des établissements envisagent de reporter leur charges (loyers, charges sociales, fournisseurs).
La France est ainsi le seul pays à jouir d’une présence territoriale répartie sur tous les océans lui conférant une image d’exotisme et de diversité.
L’outre-mer représente 97% de l’espace maritime français et 80% de la biodiversité française.
Avec près de 3 millions de visiteurs, le tourisme occupe une place centrale dans les économies d’outre-mer et représente en moyenne 10% du PIB des territoires d’outre-mer. Ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects concernés par cette activité.
Des tests au départ de Paris et de tous les aéroports internationaux à destination de la Martinique ont été demandés à Annick Girardin. Sans engagement du gouvernement pour le moment.
Par ailleurs le directeur du comité du tourisme martiniquais a annoncé le lancement d'une campagne pour inciter les martiniquais à prendre leurs vacances sur leur île dès que les conditions sanitaires seront réunies. Un véritable challenge !
Écoutez François Baltus-Languedoc, directeur général du comité martiniquais du tourisme.
François Baltus-Languedoc
Des avances pour les entreprises du secteur touristique
Le gouvernement a mis en place, dans la dernière loi de finances rectificative, un fonds de 500 millions d'euros pour octroyer aux entreprises n’ayant pas – ou pas encore – obtenu de prêt garanti par l’État, et notamment aux hôtels, cafés et restaurants, des avances, remboursables dès que l'activité le permettra.
D'un point de vue social, il a été décidé l'exonération de cotisations sociales pour les TPE et PME des secteurs des restaurants, cafés, hôtels, entreprises du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture sur la période de mars à juin.
Le recours au dispositif d'activité partielle sera possible après la reprise de l’activité.
Le gouvernement a décidé l’intensification, l’élargissement et la prolongation du fonds de solidarité pour les entreprises du secteur du tourisme : des subventions pouvant atteindre 10 000€, ouvertes aux entreprises jusqu’à 20 salariés, dans le cadre d’un dispositif prolongé jusqu’à fin mai.
Bpifrance propose aux TPE et PME du secteur le prêt tourisme, remboursable sur une durée de 10 ans maximum avec un différé de remboursement pouvant atteindre 24 mois, et d’un montant compris entre 30 000 € et 1 M€.
Un point d’étape sera fait sur ces sujets avec les professionnels de ces secteurs lors d’un conseil interministériel du tourisme le 14 mai prochain afin de construire un plan de relance du secteur adapté à chacun des territoires.
La totalité des restaurants est fermée
Le CMT a conduit entre le 20 et le 27 mars 2020, une enquête auprès d’un échantillon de 430 professionnels du tourisme de la Martinique.
Au 27 mars 2020, 72 % des établissements étaient fermés et 7 jours après ils étaient 82 %. À cette date, près de la totalité des restaurants sont fermés.
L’échantillon permet d’estimer la perte de chiffre d’affaires sur les mois de février et mars 2020, à 59 millions d’euros, soit une baisse de 70 % et une diminution de la fréquentation de 41 % comparativement à 2019.
Plus des ¾ de la totalité des établissements (79 %) envisagent des mesures de réduction d’effectifs (chômage partiel, fin des contrats temporaires, fin de contrat des extra…) et 22 % des établissements envisagent de reporter leur charges (loyers, charges sociales, fournisseurs).
Le tourisme occupe une place centrale en Outre-mer
L’outre-mer français couvre près de 120 000 km² et compte plus de 2 600 000 habitants.La France est ainsi le seul pays à jouir d’une présence territoriale répartie sur tous les océans lui conférant une image d’exotisme et de diversité.
L’outre-mer représente 97% de l’espace maritime français et 80% de la biodiversité française.
Avec près de 3 millions de visiteurs, le tourisme occupe une place centrale dans les économies d’outre-mer et représente en moyenne 10% du PIB des territoires d’outre-mer. Ce sont plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects concernés par cette activité.