Coronavirus : le monde d’après se prépare déjà

L'après coronavirus s'imagine maintenant.
La crise sanitaire va probablement modifier notre perception des relations sociales et au-delà, notre perception du monde. Et notamment, en matière économique.
 
La pandémie mondiale due au Covid-19 est en train de modifier nos relations sociales. Un milliard d’habitants de la planète vit dans un pays ou territoire dont les autorités ont décidé le confinement à domicile. Jamais ce mot n’a été autant employé. Contenir dans un espace réduit un individu ou une famille n’a jamais été décidé auparavant dans l’histoire de l’humanité.

Ni durant les deux guerres mondiales, ni dans aucune catastrophe naturelle ou industrielle. C’est dire si l’humanité se trouve confrontée à un nouveau défi. Pour le moment, le confinement total de la population est l’arme la plus efficace pour combattre la propagation du virus.

Outre l’auto-isolement chez soi, il nous est demandé d’appliquer une forme de distanciation sociale. Encore une notion nouvelle. Il n’est pas certain que nous tiendrons longtemps confinés et à distance en même temps.

Des contraintes supplémentaires, inattendues et inconnues


L’espèce humaine s’adapte à toutes les situations, c’est vrai. C’est d’ailleurs ce qui la distingue de l’espèce animale. Il n’empêche : cette somme de contraintes supplémentaires, inattendues et inconnues va probablement modifier, insensiblement, nos relations avec l’autre.

Le confinement et la distanciation laisseront sans nul doute des traces en nous conférant de nouvelles habitudes. Et ce, bien au-delà de nos cercles habituels de fréquentation. Par exemple, la réorganisation de certaines activités productives pourrait favoriser l’émergence d’un nouvel ordre économique.

En France, nous subissons des modifications substantielles du Code du travail. La généralisation du travail à distance, l’assouplissement des règles administratives d’embauche et de remplacement, le maintien des activités considérées comme essentielles constituent autant de possibilités de penser l’économie autrement.

Ces contraintes nouvelles imposées par la crise sanitaire pourraient servir de base à une autre organisation du travail dans plusieurs secteurs comme le transport aérien, la production d’énergie, l’éducation, les services aux particuliers, la santé. Des secteurs en pleine expansion et vivant des mutations accélérées avant la crise et qui sauront s’adapter à la nouvelle donne après la crise.

Finalement, cette crise sanitaire majeure inédite nous permet peut-être de dessiner les prémices d’un monde différent, à défaut d’être nouveau.