Coronavirus : la violence armée recule devant les ravages de la pandémie

Soldat sur le front.
Événement inattendu survenant durant la crise sanitaire mondiale, la signature de plusieurs trêves dans les combats armés dans plusieurs endroits du globe. Ce qui constitue incontestablement un signal positif.
 
Lueur d’espoir et d’optimisme durant la pandémie planétaire de Covid-19 : la proclamation de cessez-le-feu dans des zones ou des pays soumis à des rébellions armées ou à des guerres civiles. Ce jeudi 26 mars 2020, le secrétaire général des Nations unies s’est félicité de ce que son appel a été entendu aux Philippines, au Cameroun, au Yémen, en Syrie, en Colombie.

À l’initiative de la France, le secrétaire général Antonio Guterres lance un appel solennel à une trêve des combats en vue de préserver les populations civiles les plus exposées dans plusieurs pays en conflit. Immédiatement, les rebelles en lutte au Yémen contre le gouvernement autoritaire décident une pause humanitaire. La terrible guerre menée contre eux par une coalition internationale dirigée par l’Arabie saoudite avec le soutien des États-Unis et de la France est mise entre parenthèses.
 

Pause humanitaire dans une demi-douzaine de foyers armés


Idem au Cameroun du Sud. La guérilla indépendantiste anglophone observe une trêve de deux semaines. Pareil aux Philippines, où le Parti communiste déclare un moratoire dans sa lutte armée. Ajoutons l’engagement des Forces démocratiques syriennes à éviter les actions militaires dans le nord-est du pays. Signalons aussi le cessez-le-feu unilatéral décrété par l’armée de libération nationale de Colombie.

La violence armée baisse d’intensité dans plusieurs points du globe, mais pas partout. Au Nigeria, les fous furieux de Boko Haram continuent leurs exactions contre les civils. Dans la bande de Gaza, Israël continue sa guerre de 70 ans contre le peuple palestinien. Une situation d’autant plus incompréhensible que le réseau de santé à disposition du million et demi d’habitants de cette zone est inexistant, par la volonté du gouvernement sioniste.

Il reste à connaître la durée de ces différents cessez-le-feu. Les gouvernements concernés ne peuvent pas se mobiliser contre le coronavirus tout en assurant la paix civile. Il reste à savoir aussi comment les rebelles astreints à la trêve des armes sortiront de cette pandémie. En attendant, le nombre de victimes civiles de ces conflits va brusquement chuter. Ce qui ne peut que nous réjouir, quel que soit le coin du globe où nous vivons