Selon le juge Devindra Rampersad de la Cour Suprême de Trinidad-et-Tobago, "les lois contre l'homosexualité ne respectent pas les droits de chaque individu à jouir pleinement d’une vie privée et d'une vie familiale". Le gouvernement compte faire appel.
La loi contre l’homosexualité à Trinidad-et-Tobago n’a pas encore été invalidée, mais le juge qui a entendu les premiers arguments a comparé cette législation à l’apartheid en Afrique du Sud et à l’Holocaust en Allemagne.
"Cette requête concerne la dignité de chaque individu. Il ne s’agit pas d’un débat religieux. Ce tribunal estime que la dignité humaine est un droit fondamental reconnu dans toutes les sociétés démocratiques du monde et dans la Constitution de la République de Trinidad-et-Tobago," rappelle le juge Devindra Rampersad.
À l’extérieur du palais de justice, des activistes homosexuels qui attendaient la décision du juge ont été agressés lors de confrontations avec les membres du groupe musulman Jamaat al Muslimeen. Yasin Abu Bakr, leader de Jamaat al Muslimeen, a exprimé la colère de ses partisans.
"Personne ne peut légiférer la loi de Dieu" (Yasin Abu Bakr).
Faris Al Rawi, le ministre de la Justice de Trinidad-et-Tobago, a annoncé que le gouvernement fera appel de la décision de la Cour Suprême.