En juin 2021, les chercheurs de l’unité Modélisations mathématiques des maladies infectieuses à l’Institut Pasteur, ont étudié comment la vaccination partielle de la population française pourrait changer l’épidémiologie du SARS-CoV-2. Ils avaient exploré "les implications pour le contrôle d’un possible rebond épidémique" en fin d’année.
Le 6 septembre 2021, ces chercheurs ont publié la mise à jour de leurs hypothèses, en s’appuyant sur les dernières connaissances à propos du dangereux variant Delta et sur les enseignements du renforcement de la vaccination.
Nous présentons une mise à jour de ce travail, prenant notamment en compte les changements suivants :
1. La couverture vaccinale a atteint des niveaux supérieurs aux hypothèses faites en juin ;
2. Les dynamiques observées cet été ont confirmé la très haute transmissibilité du variant Delta ;
3. De nouvelles données suggèrent que, même si les vaccins restent très efficaces contre les formes sévères, la protection vaccinale contre l’infection diminue pour le variant Delta ;
4. Le variant Delta donne lieu à des formes plus sévères.
Dans leur nouvelles projections, les chercheurs émettent l’hypothèse que "(…) le risque d’hospitalisation augmente de 50% pour les personnes infectées par le variant Delta (…)". Par ailleurs, "(…) que la vaccination réduit le risque d’hospitalisation de 95% (…)".
Les adultes non-vaccinés contribuent de façon importante à la pression sur l’hôpital (…).
Il est essentiel que la couverture vaccinale chez les plus fragiles soit aussi haute que possible.
Les personnes non-vaccinées contribuent de façon disproportionnée à la transmission.
Des mesures de contrôle ciblant cette population pourraient maximiser le contrôle de l’épidémie tout en minimisant l’impact sociétal.
Les personnes vaccinées "moins bien protégées" face au Delta
Avec le variant Delta, ajoutent les spécialistes, "les personnes vaccinées sont moins bien protégées contre l’infection, même si la protection reste très élevée contre les formes graves" (…).
Il est donc important que les personnes vaccinées continuent à respecter les gestes barrières et à porter un masque pour se protéger de l’infection et éviter de contaminer leurs proches.
Les scientifiques ajoutent…
Nous nous attendons à ce qu’un tiers des infections ait lieu chez les enfants et adolescents (contre près de la moitié dans nos estimations de juin).
Ceci tient à la part relative plus importante des infections chez les adultes, du fait de la baisse de l’efficacité vaccinale contre l’infection avec le variant Delta, et à la proportion plus élevée d’adolescents qui se sont vaccinés, comparativement aux hypothèses de la simulation de juin.
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