Cri d'alerte pour la santé en Martinique

Le collectif CHUM douvan douvan
Le collectif "CHUM Douvan Douvan", l’association Sauvons la Santé en Martinique, appuyés par l’association des maires ont décidé de frapper un grand coup avec une grande mobilisation lundi 11 juin. L'annonce officielle de cette opération a été faite hier (lundi matin 4 juin).
La situation du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique est toujours aussi critique, plusieurs mois après le début de la mission d’administration provisoire des trois Inspecteurs Généraux des Affaires Sociales.
Le collectif "CHUM Douvan Douvan" a convoqué une assemblée générale du personnel dans l'enceinte de l'hôpital, hier (lundi 4 juin). Le collectif  n'est  pas satisfait des réponses apportées par le gouvernement pour combler une partie du déficit de l’hôpital public. Il manquerait 50 millions d’euros. Alors même que la qualité des soins continue de se dégrader. 

Une grande mobilisation 




Le collectif "CHUM Douvan Douvan", l’association Sauvons la Santé en Martinique, appuyés par l’association des maires ont décidé ce lundi matin (4 juin), de frapper un grand coup la semaine prochaine. Ces derniers feront retentir les sirènes des mairies dès 8h lundi 11 juin. L'objectif est d'alerter l’opinion publique et faire bouger les autorités politiques et administratives. 

Communiqué de l'association des maires de Martinique

Selon Michel TOULA, syndicaliste de la CDMT et membre de Sauvons la Santé en Martinique, il s'agit d'une grande manifestation où la population est elle aussi invité à participer.

Interview Michel Toula

Les infirmières non payées


Autre situation, celle d'un certain nombre d’infirmiers et d’infirmières du bloc opératoire. Ces dernières, contraintes, pour la bonne marche minimum du service, à faire un excès d’heures supplémentaires, n’ont pas reçu leurs salaires.



"La raison qui a été donnée est que nous réalisons trop d'heures d'astreinte. C'est à dire que le cadre légal c 144 heures d'astreintes par mois. Certains agents ont dépassé ce quota et donc pour marquer le coup, ce sont les termes qui ont été employés par la trésorerie de la direction, on n’a pas été payé. On doit servir d'exemple. Tout le salaire, la prime annuelle de service... à l'heure où je vous parle, tous mes prélèvements sont en attente et je n'ai pas de salaire. 18 personnes n'ont pas encore eu de salaire et l'ordre de virement n'a pas été confirmé par les agents donc on ne va pas en salle. Il y a une équipe pour les urgences vitales. Nous avons décidé de ne plus faite d'astreinte", affirme Estelle Troussel, infirmière au bloc de neuro chirurgie du CHUM.