Une grève générale à l’appel de la principale centrale syndicale commence ce lundi 27 mars en Guyane. Signe supplémentaire de la crise profonde que vit ce territoire où se déroule une forte mobilisation à l’initiative de citoyens. Une situation qui interpelle tout l’outre-mer.
Que nous apprend la crise que vit la Guyane sur notre situation ? Que les habitants de l’outre-mer, cette France périphérique, en ont assez de la surdité des gouvernements de droite ou de gauche face à leur demande d’égalité, de dignité, de respect. Le slogan de ralliement des citoyens mobilisés, "Nou bon ké sa" ("Nou ni asé épi sa" ou "Y’en a marre") a été lancé par le Collectif des 500 frères, né dans les quartiers populaires de Cayenne et de sa région. Des jeunes hommes révoltés contre l’impuissance des forces de l’ordre face à l’augmentation sans frein de la criminalité et de la délinquance.
Les grèves des salariés d’EDF et du Centre spatial ainsi que le mécontentement des petits patrons ont cristallisé une colère sourde qui ne demandait qu’à s’exprimer. Ce qui fut fait mardi dernier grâce, ou à cause, d’un gendarme ayant aspergé de gaz lacrymogène des élus de la ville de Kourou venus parlementer pour préserver le caractère pacifique d’une marche du collectif citoyen de la ville vers la base spatiale. L’indignation née du fait du partage de ces images par les médias et sur les réseaux sociaux a été l’un des déclencheurs de la vague d’exaspération. Des collectifs citoyens ont pris forme dans plusieurs villes du littoral et à Maripasoula, en pleine forêt. Les 22 maires ont rejoint les barrages routiers, ceints de leur écharpe bleu-blanc-rouge, certains portant le drapeau guyanais.
De tempérament pacifique, les Guyanais se mobilisent rarement avec cette puissance et cette détermination. Mais quand ils réalisent, comme aujourd’hui, cette union sacrée entre citoyens, élus politiques, syndicats et milieux économiques, le gouvernement se plie généralement à leurs exigences et finit par leur donner satisfaction. Rappelons seulement la création d’une académie indépendante en novembre 1996 ; la mobilisation des automobilistes contre les prix des carburants en novembre 2008, avant la crise sociétale de février-mars 2009 en Martinique, Guadeloupe et à La Réunion ; la création d’une université autonome, en novembre 2013.
A bon entendeur…
Les grèves des salariés d’EDF et du Centre spatial ainsi que le mécontentement des petits patrons ont cristallisé une colère sourde qui ne demandait qu’à s’exprimer. Ce qui fut fait mardi dernier grâce, ou à cause, d’un gendarme ayant aspergé de gaz lacrymogène des élus de la ville de Kourou venus parlementer pour préserver le caractère pacifique d’une marche du collectif citoyen de la ville vers la base spatiale. L’indignation née du fait du partage de ces images par les médias et sur les réseaux sociaux a été l’un des déclencheurs de la vague d’exaspération. Des collectifs citoyens ont pris forme dans plusieurs villes du littoral et à Maripasoula, en pleine forêt. Les 22 maires ont rejoint les barrages routiers, ceints de leur écharpe bleu-blanc-rouge, certains portant le drapeau guyanais.
De tempérament pacifique, les Guyanais se mobilisent rarement avec cette puissance et cette détermination. Mais quand ils réalisent, comme aujourd’hui, cette union sacrée entre citoyens, élus politiques, syndicats et milieux économiques, le gouvernement se plie généralement à leurs exigences et finit par leur donner satisfaction. Rappelons seulement la création d’une académie indépendante en novembre 1996 ; la mobilisation des automobilistes contre les prix des carburants en novembre 2008, avant la crise sociétale de février-mars 2009 en Martinique, Guadeloupe et à La Réunion ; la création d’une université autonome, en novembre 2013.
A bon entendeur…