La DAAF analyse la production susceptible d'être contaminée par le chlordécone

Terrain agricole à Sainte-Marie (nord atlantique).
Tous les ans, la DAAF (Direction de l’Alimentation de l’Agriculture et des Forêts), effectue environ 80 analyses sur des fruits et des légumes en Martinique afin de déterminer si les productions sont contaminées au chlordécone. Reportage à Sainte-Marie pour mieux comprendre ce travail.
 
La DAAF (Direction de l’Alimentation de l’Agriculture et des Forêts), pratique environ 80 analyses sur des fruits et légumes issus de parcelles saines ou contaminées par le chlordécone. Des analyses qui sont ensuite mises en corrélation avec les contrôles pratiqués sur les sols.

Nous avons accompagné une équipe sur cette opération de prélèvement de végétaux ce matin (mercredi 21 novembre 2018), pour mieux comprendre comment ces tests sont pratiqués.
Sur les hauteurs de Sainte-Marie, notre équipe accompagne celle de la direction de la DAAF, venue faire des prélèvements de légumes sur l’exploitation d'Elysé Paka à la recherche de chlordécone. 

L’agriculteur cultive patates douces, ignames et dachines. Des légumes classés à risques, car la partie comestible pousse dans la terre. "On va chercher à représenter au mieux la production de la parcelle. (...)Donc il faut que les prélèvements soient réalisés sur l’ensemble de la surface et qu’ils ne se focalisent pas sur un seul point", explique Bertrand Hateau, chef de pôle protection de l'environnement et suivi des contaminations à la DAAF. 

Toute la procédure est expliquée en détail à l’agriculteur. Les résultats des analyses seront connus dans une quinzaine de jours et en attendant, la récolte est bloquée. Si les résultats sont mauvais, cette récolte sera détruite. Ce type de contrôle semble rassurer Elysé Paka qui est loin d'être inquiet. "C’est une bonne chose pour moi", confie-t-il.