"De la nuit à l'oubli"" le troisième roman de Créoline de Venfré est un voyage d'immersion

L’autrice Créoline de Venfré, est un personnage souriant, affable, déconcertant et passionné. Née à Paris, d’origine martiniquaise elle a comme passion première l’écriture et sa commune d’enfance.

Basse Pointe située dans l’extrême nord de la Martinique, est la commune de naissance du chantre de la négritude Aimé Césaire, celle de la grande syndicaliste ouvrière Berthe Lebielle, décédée le 25 octobre 2022, celle des 16 de Basse-Pointe, premier procès du colonialisme français aux Antilles.

"De la nuit à l'oubli", son troisième opus

"De la nuit à l'oubli" permet de voyager entre la France métropolitaine et la Martinique coloniale de 1743, à Basse-Pointe. La mémoire, le souvenir et la transmission sont à l’ordre du jour.

Joseph, hanté par son passé, fait tout pour oublier, notamment ses fantasmes. Eugénie appartient au passé colonial. Créoline de Venfré met en scène trois personnages qui évoluent à des époques différentes.

Cette autrice d’une quarantaine d’années tombée dans l’écriture, par ailleurs professeur d’anglais dans un collège en Seine-Saint-Denis, éprouve une sensation grisante quand elle façonne des univers.

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Chacun de ces romans possède une identité

Son premier roman, "Et démuseler le bonheur", paru en juin 2021, met en scène trois personnages, Adama un grand noir baraqué, Tobias une personne à mobilité réduite et Erin une petite bourgeoise pudibonde. Ils incarnent l’imperfection, pourtant, ils sont tous à la recherche du bonheur. Démuseler celui-ci ne se fait pas sans quelques sacrifices.
L’autrice avec amour, compassion et humour nous emmène dans le milieu médical et aborde les  problèmes de l’euthanasie, la fin de vie et le libre arbitre.

Son deuxième roman "Le bagage de l’âme", est une ode à la différence. Ce récit initiatique, parle des "Aoratosomes", des créatures invisibles venues d’ailleurs qui nous accompagnent, veillent sur les humains, selon les lois de la destinée. Un conte fantastique qui livre au lecteur une analyse de l'humain avec une saveur identitaire. 

Tous les romans ont une identité propre, l’autrice poursuit sa démarche en s’exprimant et se faisant plaisir à travers les 480 pages "De la nuit à l'oubli", qui se laissent dévorer.