Pour être lu, il faut être publié. Mais obtenir la confiance d’un éditeur pour des écrivains méconnus, relève parfois de l’impossible. Face à la galère des auteurs martiniquais pour publier leurs œuvres, certains font le choix de l'auto-édition.
Vous l’avez sans doute remarqué en librairie, les œuvres d’auteurs locaux sont de plus en plus nombreuses dans les rayons. Romans, livres d’Histoire ou de développement personnel... des écrivains souvent méconnus, qui ne passent pas forcément par une maison d’édition, gage de qualité auprès du lecteur.
Mais en Martinique, obtenir la confiance d’un éditeur relève parfois de l’impossible et c'est une véritable galère pour les auteurs martiniquais pour publier leurs œuvres.
(Re)voir notre dossier avec des images de Marc-François Calmo.
Alors que depuis plus de 3 ans, Mickael Manscour tente de convaincre une maison d’édition afin de faire paraître sa toute première œuvre, Steeve Gadet a quant à lui créé sa propre structure. Plusieurs œuvres de l'auteur, confirmé pourtant, n’ont pas trouvé preneur.
Signe qu'une véritable révolution est en marche. L'association "Les Trésors de mes tiroirs" accompagne gratuitement les auteurs dans toutes les étapes de l’auto-édition. Ainsi, de plus en plus d’auteurs martiniquais parviennent à franchir la barrière de la diffusion.
Cependant, les éditeurs en revanche s’interrogent sur la qualité des contenus. Sans le filtre de la profession, la porte est désormais ouverte à toutes sortes d’erreurs. Fautes d’orthographe, incohérences, parfois des contrevérités historiques.
Mais avec seulement quatre maisons sur le territoire difficile de faire face à toutes les demandes.
Quoiqu'il en soit, après avoir bataillé pour se faire une place dans les rayons des librairies, un défi encore plus grand s’impose à ces auteurs, conquérir le cœur et la confiance des lecteurs.