Déchets : reprises des négociations sous tension, pendant que les poubelles s’entassent en Martinique

Des poubelles qui débordent sur la voie publique.
Les déchets s'accumulent toujours sur la voie publique, faute de ramassage suffisant depuis 3 semaines. Le Syndicat USAM à l’origine du conflit, reste déterminé à obtenir plus de personnels, son propre matériel et des rapports plus apaisés avec le président des unités de tri et de traitement.
Après trois semaines de mobilisation, les salariés des unités de tri et de traitement des ordures affiliés à l’USAM-SMTVD ont enfin obtenu un rendez-vous ce lundi 26 octobre (au siège de la Pointe Jean-Claude, au Robert) avec les présidents des communautés d’agglomérations et Sainte-Rose Cakin, maire du Macouba et président du SMTVD (Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets).
 

"Éviter le recours à des locations"


Ce dernier est surtout attendu sur trois points :
L’embauche de 35 nouveaux agents techniques, l’achat d’engins lourds supplémentaires (compacteurs, appareils de tri mécanisé, balayeuses…) pour les trois sites de traitement, "afin d’éviter le recours à des locations de matériels avec du personnel extérieur" explique le porte-parole des grévistes, Hervé Diony.
 

L’achat de nos propres engins permettra d’éviter de payer près de 4 millions d’euros par an pour louer du matériel avec du personnel pour la manipulation, et donc ce sera moins d’impôts pour les martiniquais. 

(Hervé Diony - porte parole du Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets )

Des bornes de collectes saturées.

Sainte-Rose Cakin sur la sellette


Mais le point le plus délicat selon les grévistes, reste les rapports jugés "difficiles" avec le président de la structure, Sainte-Rose Cakin, dont les "méthodes" provoqueraient des tensions internes souligne le syndicat, "mais ce n’est pas à nous de demander son départ" précise-t-il.

Le SMTVD se dit prêt néanmoins à faire des concessions, "à condition que ce soit réciproque", par exemple pour les embauches, une revendication qui pourrait faire l’objet "d'un plan pluriannuel à compter de décembre prochain" proposent les représentants du personnel.
 

Image négatives pour les villes


Reste à savoir quel sera le poids des présidents des EPCI durant ces négociations. Des représentants de communautés d’agglomérations qui souffrent au même titre que la population du non-ramassage suffisant des ordures, en termes de salubrité publique et d’image négative pour toutes les municipalités de l’île.
 

Réquisition  du préfet


La collecte est effectuée par les sociétés (Seen et Figuières) mais à un rythme beaucoup plus lent car sur réquisition du préfet (depuis le 12 octobre et reconduction du 26 octobre au 2 novembre 2020), seulement deux centres de collecte sont ouverts, à Céron (Sainte-Luce) et Petit Galion (Robert).