L’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, il y a 170 ans, est un événement considérable à replacer dans le contexte de l’avènement de la Deuxième République.
Parmi les premières décisions du gouvernement provisoire issu de la révolution ayant instauré la Deuxième République, l’abolition de l’esclavage tient une place centrale. Pour preuve, le gouvernement est constitué le 24 février. Il installe une commission pour préparer les conditions de l’émancipation le 4 mars, en huit jours seulement.
Cette commission comprenant fonctionnaires et militants abolitionnistes est présidée par Victor Schoelcher. Fait notable : l’abolitionniste martiniquais par excellence, Cyrille Bissette en est exclu. Sa proverbiale inimitié avec Schoelcher en est la cause.
La commission est le réceptacle de débats passionnés sur le calendrier de mise en œuvre du nouveau régime. Pas moins de 250 000 personnes sont concernées dans les colonies d’Amérique (Saint-Martin, Guadeloupe, Martinique, Guyane), de Saint-Louis du Sénégal, de Madagascar (Sainte-Marie, Nosy-Bé) et de la Réunion. Il convient de prendre des décisions claires et comprises de tous. Surtout que le droit de vote est accordé du jour au lendemain à celles et ceux ayant vécu en esclave.
Des débats passionnés
Les pressions des colons sont constantes sur la commission. Ils demeurent hostiles, bien entendu, à la Révolution et à la République. Ils n’auront de cesse de tenter d’obtenir un assouplissement de la nouvelle législation. De l’extérieur de la commission, Bissette rappelle qu’il est partisan d’une libération générale et immédiate de tous les esclaves. Schoelcher opte pour une libération graduelle et progressive, s’inspirant de l’exemple britannique développé quinze ans plus tôt.
Après moult tergiversations, le décret tant attendu est publié le 27 avril, huit semaines après le début de la révolution. Il prévoit que les esclaves seront libérés dans un délai de deux mois à partir de l’arrivée du texte dans chacune des colonies. On sait ce qu’il advint.
Un décret controversé
En Martinique et en Guadeloupe, les gouverneurs avaient anticipé la décision du nouveau régime, sous la pression des esclaves insurgés et de leurs alliés hommes lires de couleur, ou mulâtres. Dans les autres possessions, les nouveaux gouverneurs auront la lourde tâche de faire respecter un texte controversé par les colons.
L’application du décret du 27 avril 1848 ne suscite pas l’apaisement, bien au contraire. D’autant que son article 5 arrête le principe de l’indemnisation des planteurs. Une décision considérée comme injuste, rien n’étant prévu pour les victimes de l’esclavage. Une loi est votée un an plus tard, le 30 avril 1849 pour fixer le montant de l’indemnité versée aux colons. Une décision provoquant colère et frustration. Mais là, c’est une autre histoire !
Cette commission comprenant fonctionnaires et militants abolitionnistes est présidée par Victor Schoelcher. Fait notable : l’abolitionniste martiniquais par excellence, Cyrille Bissette en est exclu. Sa proverbiale inimitié avec Schoelcher en est la cause.
La commission est le réceptacle de débats passionnés sur le calendrier de mise en œuvre du nouveau régime. Pas moins de 250 000 personnes sont concernées dans les colonies d’Amérique (Saint-Martin, Guadeloupe, Martinique, Guyane), de Saint-Louis du Sénégal, de Madagascar (Sainte-Marie, Nosy-Bé) et de la Réunion. Il convient de prendre des décisions claires et comprises de tous. Surtout que le droit de vote est accordé du jour au lendemain à celles et ceux ayant vécu en esclave.
Des débats passionnés
Les pressions des colons sont constantes sur la commission. Ils demeurent hostiles, bien entendu, à la Révolution et à la République. Ils n’auront de cesse de tenter d’obtenir un assouplissement de la nouvelle législation. De l’extérieur de la commission, Bissette rappelle qu’il est partisan d’une libération générale et immédiate de tous les esclaves. Schoelcher opte pour une libération graduelle et progressive, s’inspirant de l’exemple britannique développé quinze ans plus tôt.
Après moult tergiversations, le décret tant attendu est publié le 27 avril, huit semaines après le début de la révolution. Il prévoit que les esclaves seront libérés dans un délai de deux mois à partir de l’arrivée du texte dans chacune des colonies. On sait ce qu’il advint.
Un décret controversé
En Martinique et en Guadeloupe, les gouverneurs avaient anticipé la décision du nouveau régime, sous la pression des esclaves insurgés et de leurs alliés hommes lires de couleur, ou mulâtres. Dans les autres possessions, les nouveaux gouverneurs auront la lourde tâche de faire respecter un texte controversé par les colons.
L’application du décret du 27 avril 1848 ne suscite pas l’apaisement, bien au contraire. D’autant que son article 5 arrête le principe de l’indemnisation des planteurs. Une décision considérée comme injuste, rien n’étant prévu pour les victimes de l’esclavage. Une loi est votée un an plus tard, le 30 avril 1849 pour fixer le montant de l’indemnité versée aux colons. Une décision provoquant colère et frustration. Mais là, c’est une autre histoire !