Les défenseurs de la bâtisse illégale de Ducos se justifient

Construction illégale à Ducos, dénoncée par les services de l'Etat en Martinique
Même s'ils préfèrent rester discrets, ceux qui sont derrière le projet d'unité de production d’aliments pour animaux au quartier Rivière La Manche à Ducos s'expriment. Cette bâtisse sans aucune autorisation, a mobilisé les services de l’État pour infractions à la législation.
Le remue-ménage médiatique suscité par cette étrange bâtisse au quartier Rivière La Manche, à Ducos, ne plaît pas forcément à ceux qui sont derrière ce projet.
 Quant à leur identité précise, ils préfèrent rester discrets et indiquent qu’ils sont une centaine de professionnels à vouloir défendre les intérêts du métier en agissant ainsi.



Réduire les coûts de l'alimentation animale


Leur objectif serait de faciliter la vie des éleveurs d’animaux de l’île, en s’attaquant "à un monopole qui tue le secteur à petit feu". En ligne de mire, Martinique Nutrition Animale (MNA). La société est accusée de faire "la pluie et le beau temps sur la nourriture pour les animaux, l'un des postes de dépense les plus importants pour les agriculteurs".

 250 euros, c'est le coût de la tonne d’aliments en France, contre 600 euros en Martinique lorsqu’il s’agit d’une coopérative, et 1000 euros pour un particulier.

Des aliments dont le contenu n'est pas précisé. "On ne sait pas ce qu’il y a dans cet aliment pour les élevages martiniquais, de l’OGM, ou plein d’autres saletés ?", s'interroge l'un des agriculteurs proches du projet.



Et selon les informations recueillies auprès de ce groupement, "il ne s’agirait pas d’une usine de production, mais d’un lieu de stockage". En effet, cette centaine d’agriculteurs souhaite s’approvisionner ailleurs qu’à MNA, dans des quantités assez importantes pour bénéficier de tarifs préférentiels. Ils avancent également l'argument selon lequel, ils pourront "choisir la qualité de ce qu’ils veulent donner à leurs bêtes".



Concernant la question de la construction d’une enceinte sans autorisation, sans permis ? La question a été balayée d’un revers de main. Il y avait déjà une bâtisse sur le site. "Il fallait juste l’aménager pour accueillir les quantités importantes de productions espérées". 

Reste à savoir si cet argumentation sera valable face à la législation.