La dengue progresse en Martinique : 54 cas depuis juillet 2019, surtout dans le sud

Le moustique tigre est à l'origine de plus de 400 cas de dengue en 2019.
Depuis le mois de juillet 2019, 54 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été vus en consultation par les médecins de l’association SOS-médecins. Les communes les plus touchées restent le Vauclin et Sainte-Luce. Le sud de l'île est davantage concerné.
 
Au cours des 4 dernières semaines, 27 cas confirmés de dengue ont été enregistrés en Martinique. Depuis juillet dernier, au total, 54 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été pris en charge par SOS-médecins.
 

Cas cliniquement évocateur ?


Un cas cliniquement évocateur de dengue est un cas suspect présentant brusquement de la fièvre élevée (>38 ,5°C) depuis moins de 10 jours, et au moins un des signes suivants : Syndrome algique (céphalées, arthralgies, myalgies, lombalgies), douleurs rétro orbitaires, et fatigue (en dehors de toute autre cause infectieuse).


Les communes les plus concernées 


Les communes les plus touchées sont toujours le Vauclin et Sainte-Luce. Des foyers actifs de dengue ont en effet été confirmés dans ces deux villes lors des enquêtes entomo-épidémiologiques menées par les services de la lutte anti-vectorielle. D’autres municipalités sont également touchées par la survenue de cas confirmés, mais où aucun foyer de dengue n’a à ce jour été identifié : Marin (1 cas), Trinité (1 cas), Trois-Ilets (2 cas), Lamentin (2 cas), Fort-de-France (1 cas). En revanche, de nouveaux cas ont été diagnostiqués, à Rivière-Pilote (2 cas), à Sainte-Anne (1 cas), et au Morne-Rouge (1).
 

Rappel des préconisations


La dengue est une arbovirose transmise par le moustique Aedes aegypti qui représente une menace constante pour les Antilles. C’est un moustique domestique qui se reproduit essentiellement dans les petites collections d’eau claire, à l’intérieur ou autour des habitations. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs en spray ou crème, serpentins, diffuseurs électriques, vêtements longs, moustiquaires).

S'agissant de la prévention collective, elle concerne la lutte antivectorielle et la mobilisation sociale rappelle Santé Public France Antilles. Il est impératif souligne l’autorité sanitaire :
  • De lutter contre les gîtes larvaires (récipients, soucoupes, pneus…),
  • De se protéger contre le moustique pour éviter les piqûres,
  • De consulter rapidement son médecin en cas d’apparition de symptômes et de doute (fièvre même modérée, douleurs musculaires ou articulaires, etc...).