Des graffitis racistes et xénophobes ternissent l'image de Fort-de-France

Propos hostiles sur un mur à Fort-de-France.
Ces dernières semaines, au moins trois graffitis racistes et xénophobes contre une communauté, ont été découverts sur des murs à Fort-de-France. La communauté visée, condamne ces actes.

Une ou plusieurs personnes inscrivent sur les murs de Fort-de-France des graffitis racistes et xénophobes. Sur les inscriptions, les auteurs souhaitent que les haïtiens quittent le territoire martiniquais. Ils sont également accusés d’être des "tueurs de Martiniquais". 

Les auteurs font référence à des paroles proférées aux marchés de Fort-de-France ou dans les bananeraies. En effet, la communauté haïtienne y est très représentée et ses représentants sont accusés de prendre le travail des Martiniquais.

Le premier avait été inscrit sur un mur au niveau d'un parking au pied de la tour Lumina. Des graffitis qui ont été effacés à plusieurs reprises mais les contrevenants revenaient inscrire leur message

Indignation des représentants de la communauté haïtienne


Un deuxième graffiti a été effacé par un groupe de féministes qui a réalisé un collage par-dessus. Un troisième vient d’être repéré, entre le rond-point de l'anse Gouraud et celui de Batelière, visible depuis la rocade en allant vers le Sud.  

Elio Joseph, responsable de l'association "cellule en action" qui vient en aide aux Haïtiens de Martinique, condamne ces agissements, tout comme l'ensemble de sa communauté. 

 

Elio Joseph

 


Quelles sanctions pour les auteurs ? 

 

La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie constitue une priorité du Gouvernement.

 

La loi interdit et sanctionne le racisme et l'antisémitisme sous toutes leurs formes.

 

Les peines varient en fonction de la façon dont ils s’expriment : des propos insultants ; un traitement différent et défavorable par rapport à d’autres personnes (il peut s’agir alors d'une discrimination) ; des violences physiques.

Gouvernement Valls III

 

Le site du Gouvernement précise : "la loi définit l’injure raciste comme toute expression outrageante, tout terme de mépris ou toute invective "envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée"".

Il est aussi précisé que le ou les auteurs de ces graffitis racistes et xénophobes encourent "jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, ainsi que des peines complémentaires telles que l’affichage ou la diffusion de la condamnation (art. 24 al. 6 et 8 de la loi du 29 juillet 1881)".