Vendredi (9 août), aux environs de 6h, les forces de l’ordre ont perquisitionné plusieurs logements du bâtiment Mombin au quartier Châteaubœuf à Fort-de-France. Dans ces appartements, dont les portes ont été fracturées, habitent des personnes âgées de 65 à 100 ans.
Au lendemain de cette intervention d'envergure, elles s'interrogent.
Ça ressemblait à un film. Pourquoi ? Pour quelles raisons ?
Une habitanteinterrogée par Christophe Arnerin
Je vois toute une bande de policiers qui descend. Et tout d’un coup, j’entends un bruit, comme une explosion. On aurait dit qu’on était en pleine guerre. Ils ont défoncé ma porte. Ils sont montés chez moi avec tous leurs fusils, je ne sais pas trop, avec la lumière et le casque. Ils fouillent toute ma maison. Ils ont ouvert la porte d’une chambre que j’ai en bas.
Une autre habitanteinterrogée par Christophe Arnerin
Après cet événement, la mère de cette dernière reste choquée.
Ils sont entrés dans la chambre de ma maman. Ma mère a 98 ans. C’était très traumatisant. Ils ont déposé ma porte par terre. Je suis plus que révoltée pour ma mère. Ce matin, l'infirmière est venue la voir et m'a dit "ta maman est perturbée". Je vais lui faire voir un médecin. Je vais lui demander un certificat médical et je vais déposer plainte.
Une interpellation
Selon nos informations, les forces de l’ordre recherchaient les auteurs du braquage spectaculaire qui s'est produit jeudi (8 août) sur l'autoroute. Une personne a été interpellée.
L’action de la police est toujours sous contrôle cadré par le code de procédure pénale et de Code pénal. S’il y a des perquisitions, c’est un acte d'enquête qui est nécessaire pour l’avancée de la procédure. C’est sous contrôle, soit du Parquet, soit du juge d’instruction. Elle est effectuée par des officiers de police judiciaire. Ces actes ne sont pas faits à la légère. C’est qu’il y a des circonstances qui le nécessitent. Il peut s’avérer que ce soit chez des personnes âgées.
Thierry Beaucelin, syndicat Alliance Police Martiniqueinterrogé par Xavier Chevalier
Pour le représentant du syndicat de police, "la question d’âge, de couleur, de religion n’a rien à voir avec un acte de procédure".
Selon nos informations, les victimes devraient être remboursées.