C'est une "guerre" que se livrent à Schoelcher, la pharmacie de Grand-Village et celle de Lafayette située sur les Hauts-de-Terreville.
Face à cette situation une réunion a été organisée, mercredi 1er février 2023 par les différentes associations du quartier afin de faire le point mais aussi de prendre parti. Une rencontre qui a attiré plus d'une soixantaine de riverains.
Durant cet échange, Damien Dudognon, qualifié de "victime" est venu livrer sa version des faits. La propriétaire de l'autre pharmacie, ainsi que sa fille, qualifiées "agresseurs" par l'assemblée, ont décliné l'invitation.
Je trouve que c'est une véritable agression. Cela fait 14 ans que j'habite le quartier, les deux pharmacies ont toujours cohabité sans soucis. Je ne comprend pas. Je suis en colère. Nous appelons au boycott de la pharmacie Lafayette.
Une habitante du quartier Grand-Village à Terreville
J'espère que dans sa pharmacie elle a un médicament contre la méchanceté. Comment cette dame ne comprend que l'argent...il faut la boycotter. Peut-être que comme cela, elle comprendra quelque chose.
Un habitant de Terreville
Deux autres pharmaciens ont participé à cette réunion. Ils affirment "être en procès avec cette même dame" et qu'ils "ont été contraints de fermer".
"Elle nous a attaqués sur un problème de temps de travail de chacun de nos employés. Elle est en procès avec deux autres officines en Martinique et une dans l'hexagone. A chaque fois elle le fait pour ne pas avoir de concurrence".
Rappel des faits
Pour rappel, Damien Dudognon de la pharmacie Grand-Village, obtient en 2019 une attestation de l'Agence Régionale de Santé (ARS) l'autorisant à déménager vers un autre local situé dans un centre médical à quelques centaines de mètre. La décision est valable deux ans.
En 2021, le pharmacien bénéficient d'une dérogation prolongeant d'un an cette attestation. Une décision motivée par le fait que les travaux dans le nouveau local ne peuvent s'achever à cause de la Covid-19. Il prend possession de sa nouvelle officine fin 2022.
Mais en décembre de la même année, il reçoit un courrier l'obligeant à retourner dans ses anciens locaux. La raison, une consœur attaque l'ARS, dénonçant le prolongement de l'attestation.