Deux marches ont rendu hommage aux évènements de Chalvet en 1974

Stèle commémorative de la grève de février 1974 à Basse-Pointe.
Les événements de Chalvet 74 qui ont causé la mort de deux ouvriers Rénor Ilmany et Georges Marie-Louise étaient au centre de plusieurs commémorations. Deux marches ont eu lieu à Basse-Pointe et au Lorrain jusqu'à l’habitation Chalvet ce samedi 16 février 2019.
Il était un plus de 7 heures quand la marche commémorative des événements de Chalvet s'est élancée de Fond Brûlé au Lorrain pour rejoindre Basse-Pointe.

Les participants ne sont pas très nombreux, mais pour ceux qui ont fait le déplacement cette marche a tout son sens. 
"Les gens se sont battus pour gagner un mieux-être. Il y a eu cette détermination de marcher pendant des kilomètres d'habitation en habitation. C'est un devoir de mémoire de parler de ça et de commémorer cette marche-là", explique une participante. 

"Je pense que c'est important, il faut se rappeler de ce qui s'est passé, les combats qu'il y a eu. Il ne faut pas oublier ces choses-là", poursuit un autre participant.

Sur le chemin, les marcheurs font une halte au domicile de l’emblématique Raymonde Cabrimol "Man toy", l’une des meneuses de la grève de 74. 
Espace en hommage à Raymonde Cabrimol.
Après trois heures de marche, un autre groupe composé de militant du syndicat UGTM parti de Basse-Pointe rejoint le groupe parti de Fond Brûlé.
Léon Bertide de l'UGTM et Daniel Marie-Sainte.
Tous sont descendus ensuite vers la stèle qui commémore les événements de Chalvet et qui rend hommage aux deux victimes Rénor Ilmany et Georges Marie-Louise.
Malgré les avancées obtenues par les ouvriers agricoles depuis Chalvet, d’autres chevaux de bataille comme l’amélioration des conditions de travail sont toujours au centre des revendications des ouvriers agricole.

"Il y a encore des combats à mener, ne serait-ce que pour le respect de la convention collective qui a été signée qui n'est pas toujours respectée. Il y a au par exemple la question du respect de l'existence de syndicat martiniquais dans le secteur agricole. On ne veut pas entendre parler des syndicats martiniquais", insiste Léon Bertide, syndicat UGTM.