Deux ressortissants de Trinidad et Tobago accusés de financer les opérations terroristes de DAESH

Des centaines de ressortissants de Trinidad et Tobago ont été recrutés par le groupe terroriste DAESH
Emraan Ali et Eddie Aleong, deux ressortissants de Trinidad-et-Tobago, ont été formellement identifiés par les États-Unis comme financeurs du groupe terroriste DAESH. Le gouvernement de Trinidad-et-Tobago a déclenché une procédure pour saisir les biens des deux hommes.
 
Emraan Ali, âgé de 51 ans habite en Syrie. Il possède un passeport américain et un trinidadien. Selon l'OFAC, le Bureau de Contrôle des Biens Financiers des États-Unis, Emraan Ali a envoyé de nombreux virements depuis Trinidad-et-Tobago vers la Syrie et les comptes de DAESH.

"Depuis plusieurs années, de nombreux citoyens de Trinidad et Tobago recevaient de l’argent d’Ali", affirme Sigal Mandelkar de l’OFAC.

Emraan Ali a épousé la petite fille de l’imam Nizam Mohammed, du Jamaat Mosque à Tabaquite, une ville située dans le centre de Trinidad-et-Tobago. L'une des filles de cet imam a écopé de 20 ans de prison en Irak après avoir été identifiée comme "insurgée étrangère".
Imam Nizam Mohammed de Trinidad et Tobago
L’autre homme, Eddie Aleong âgé de 38 ans, habite à Trinidad. Il est accusé d’avoir fourni un soutien financier, matériel et technologique à DAESH.  En mars 2018, il aurait facilité le transfert de fonds à des territoires encore sous contrôle de DAESH.

Aleong a plusieurs identités, dont Ishmael Mohammed, Ishmail Muhammed et Isma’il Ali Yong qui sont les plus connus. Selon le quotidien, Trinidad Guardian, Eddie Aleong, il n’a pas été arrêté par les forces de l’ordre. Les autorités ont simplement déclenché une procédure pour saisir les biens des deux hommes.

Washington compte sur la collaboration de pays comme Trinidad-et-Tobago


C'est seulement en août 2018 que la loi anti-terroriste est entrée en vigueur à Trinidad-et-Tobago. Sur la scène internationale, cette lenteur a mis à mal la volonté du pays à combattre le terrorisme.  Aujourd'hui cette vaste législation autorise enfin la saisie des biens et le gel des comptes des ressortissants impliqués dans des activités terroristes.

Les États-Unis veulent à tout prix interrompre le flux d’argent vers DAESH afin de venir à bout de ce qui reste de cette organisation. Dans cette lutte, Washington compte sur la collaboration de pays comme Trinidad-et-Tobago.