Un dispositif spécial pour le procès des 4 "militants anti chlordécone"

Le palais de justice de Fort-de-France.
Alors que des appels aux rassemblements pour soutenir les quatre "militants anti chlordécone" jeudi 27 août 2020, se partagent sur les réseaux sociaux, le président du tribunal judiciaire de Fort-de-France annonce la mise en place d'une organisation particulière. 
L'audience correctionnelle très attendue devrait bien se tenir ce jeudi 27 août 2020. Denzel, Esaï, Loulou et Keziah, les quatre "militants anti chlordécone" sont convoqués à 9h par le tribunal judiciaire de Fort-de-France pour comparaître concernant des faits de violences sur agents de la force publique entre autres. 
 

Un appel à soutenir les prévenus 


Très tôt des appels au rassemblement ont été partagés sur les réseaux sociaux. Le rendez-vous, fixé à 8h à la maison des syndicats à Fort-de-France, pour inviter les Martiniquais à venir soutenir les quatre prévenus. 

Le président du tribunal judiciaire de Fort-de-France a pris les devants. Dans un communiqué, il a annoncé la mise en place d'une organisation particulière pour cette audience afin dit-il, de "concilier les impératifs de publicité de l’audience, de sérénité des débats et de sécurité sanitaire dans le cadre de la crise dû à la propagation du virus COVID-19". 

Plusieurs mesures seront prises comme le choix de la plus grande salle d’audience de la juridiction qui "permet d’y accueillir 48 personnes dans le public, en plus des personnes convoquées à cette audience et de leurs avocats, ainsi que des journalistes".
Ainsi, "après le contrôle d’accès à l’entrée du palais, l’accès du public à la salle d’audience se fera dans la limite des places disponibles".

Concernant la presse, "un seul journaliste par organes de presse pourra être admis dans la salle d’audience afin d’éviter une trop forte restriction s’agissant de l’accueil du public". 

Enfin, "seules les personnes porteuses de masques seront autorisées à pénétrer dans la juridiction" et le public devra respecter dans l’enceinte de la juridiction les règles de distanciation sociale".
 

Déjà un précédent procès tendu


Le 13 janvier 2020, le procès des "7 militants d'Océanis" au tribunal de Fort-de-France pour "violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme" le 23 novembre 2019, n'avait pu se tenir suite à des échauffourées qui avaient éclaté autour du palais de justice. Une nuit d'affrontement entre forces de l'ordre et militants avait suivi. Le procès renvoyé à une date ultérieure n'a pu se tenir jusqu'à maintenant.