Ce 29 juin marque le 74ème anniversaire de l’entrée en dissidence des soldats de la garnison de Balata dirigée par le commandant Tourtet. Un épisode de l’histoire de la Seconde guerre mondiale en Martinique que l’État a décidé de mettre en lumière.
Qui l’aurait cru il y à peine 10 ans : des militaires et le préfet présents à la cérémonie commémorant l’entrée en résistance de la garnison de Balata, le 27 juin 1943. Un épisode décisif dans le ralliement à la France libre du général de Gaulle de ces milliers de jeunes martiniquais déterminés à combattre Hitler et le nazisme.
Durant les deux semaines allant jusqu’au 14 juillet 1943, plusieurs dirigeants politiques, dont le maire de Fort-de-France Victor Sévère, organisent la résistance au régime de Vichy, représenté par l’Amiral Georges Robert. La rébellion des 220 soldats du camp de Balata, parmi lesquels 22 tirailleurs sénégalais, sous la direction du Commandant Henri Tourtet amènera à la création du Bataillon de marche antillais n°5. L’unité participe aux combats de Royan, près de La Rochelle, où son chef sera tué.
Cette épopée est célébrée par l’Etat qui n’a pas toujours été aussi honnête envers l’histoire. Les jeunes Guadeloupéens, Guyanais et Martiniquais, qu’ils fussent militaires ou civils engagés volontaires dans les rangs des Forces françaises libres, ont longtemps été ignorés par l’armée, dans un silence confinant au mépris. Les plus hautes autorités politiques avaient, il est vrai, donné le ton à la fin de la guerre.
Le ministre des Colonies, Paul Giacobbi, avait ordonné au Conseil national de la Résistance d’expulser de ses rangs les résistants antillais et africains. Le gouvernement d’union nationale se méfiait de leurs velléités indépendantistes, alors que ces jeunes avaient, au contraire, l’amour de la France dans le sang.
Le président Nicolas Sarkozy met fin à cette anomalie en 2009. Le chef de l’Etat salue l’héroïsme des dissidents et en décore quinze d’entre eux. Il déclare "exemplaire" la Dissidence en l’estimant digne de compter au sein de "la légende sacrée de la Seconde Guerre mondiale". Certains hauts gradés de l’armée s’étranglent d’indignation.
L’évidence a fini par s’imposer. Justice a été rendue, sept décennies plus tard, à ces jeunes patriotes français de Martinique. La roue de l’histoire tourne. Ou, comme le disait feu ma grand’mère Rosa : "sa ki pou-w, la rivyè pa ka chayé-y".
Durant les deux semaines allant jusqu’au 14 juillet 1943, plusieurs dirigeants politiques, dont le maire de Fort-de-France Victor Sévère, organisent la résistance au régime de Vichy, représenté par l’Amiral Georges Robert. La rébellion des 220 soldats du camp de Balata, parmi lesquels 22 tirailleurs sénégalais, sous la direction du Commandant Henri Tourtet amènera à la création du Bataillon de marche antillais n°5. L’unité participe aux combats de Royan, près de La Rochelle, où son chef sera tué.
Cette épopée est célébrée par l’Etat qui n’a pas toujours été aussi honnête envers l’histoire. Les jeunes Guadeloupéens, Guyanais et Martiniquais, qu’ils fussent militaires ou civils engagés volontaires dans les rangs des Forces françaises libres, ont longtemps été ignorés par l’armée, dans un silence confinant au mépris. Les plus hautes autorités politiques avaient, il est vrai, donné le ton à la fin de la guerre.
Le ministre des Colonies, Paul Giacobbi, avait ordonné au Conseil national de la Résistance d’expulser de ses rangs les résistants antillais et africains. Le gouvernement d’union nationale se méfiait de leurs velléités indépendantistes, alors que ces jeunes avaient, au contraire, l’amour de la France dans le sang.
Le président Nicolas Sarkozy met fin à cette anomalie en 2009. Le chef de l’Etat salue l’héroïsme des dissidents et en décore quinze d’entre eux. Il déclare "exemplaire" la Dissidence en l’estimant digne de compter au sein de "la légende sacrée de la Seconde Guerre mondiale". Certains hauts gradés de l’armée s’étranglent d’indignation.
L’évidence a fini par s’imposer. Justice a été rendue, sept décennies plus tard, à ces jeunes patriotes français de Martinique. La roue de l’histoire tourne. Ou, comme le disait feu ma grand’mère Rosa : "sa ki pou-w, la rivyè pa ka chayé-y".