DÉCRYPTAGE. L'opacité et l'accumulation des marges influent sur la cherté de la vie en Martinique

Reportage de Cécile Marre et Thierry Sokkan. ©Martinique
Des prix jusqu'à 40% plus cher par rapport à l'Hexagone, avec un écart qui ne cesse de se creuser. La vie chère en Martinique n'est pas une nouveauté, mais elle s'aggrave. Face à cela, les distributeurs affirment n'y être pour rien. Alors quelle est la réalité ? (Re)voir le dossier de Cecile Marre et Thierry Sokkan.

Interviennent dans ce dossier :

François Huyghues-Despointes, président du Syndicat des distributeurs et grossistes alimentaires de Martinique et président du directoire du groupe SAFO

Jean-François Carenco, ancien ministre délégué en charge des Outre-mer (juillet 2022 à juillet 2023)

Marc-André Pastel, président des Jeunes agriculteurs

Victorin Lurel, ancien ministre des Outre-mer (de 2012 à 2014)

La grande distribution ne réalise pas davantage de profits Outre-mer qu’ailleurs. Les groupes ont déclaré entre 14 et 22% de marges à la commission d’enquête parlementaire. Mais cet arbre cache une forêt, celle de la multitude des marges avant l’arrivée au magasin.

Prenons l’exemple du plus grand groupe, GBH pour l'enseigne Carrefour : achats, stockage, dédouanement, ses sociétés sont présentes à presque toutes les étapes de l’importation.
Chaque entreprise prend sa marge sur les opérations. On appelle cela l’intégration verticale. Tout retourne à GBH.

Un système pratiqué par d’autres groupes, comme SAFO pour Carrefour Market, afin de réaliser des économies, argumentent les distributeurs...

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