DOSSIER. Qui doit faire des efforts pour la baisse des prix en Martinique ?

Depuis le début des discussions sur la vie chère, la première proposition à être venue sur la table est la baisse de 2500 produits sur plus d’une centaine de familles, via des baisses d’octroi de mer ou autres dispositifs. Il s’agit en réalité d’une proposition portée par la grande distribution elle-même depuis plus d’un an. Mais comment garantir que l’effort ne se résume pas simplement à une simple injection d’argent public ? (Re)voir le dossier réalisé par Cécile Marre et Fabienne Léonce.

Baisser l’octroi de mer, supprimer la TVA, enlever la taxe énergie sur les carburants, faire de la péréquation... dans le débat sur la vie chère, les propositions ne manque pas. Des suggestions qui pourraient effectivement faire baisser certains prix, mais elles ont toute une chose en commun : les efforts ne reposent que sur les finances publiques ou les consommateurs.

Pour l’octroi de mer, ce sont les collectivités, la TVA, c’est l’État et la péréquation réduirait certains prix tout en augmentant les autres.

Qu’en est-il des concessions faites par les privés ?

Jeudi 12 septembre, le groupe GBH a promis de participer à l’effort collectif. C’est également ce que déclarait Robert Parfait pour Leclerc. Mais le problème, c’est que personne ne pourra vérifier. Aucun article vendu ne détaille son taux d’octroi de mer ou de TVA.

Lors de la commission d’enquête sur le niveau de vie, les importateurs et le transporteur CMA-CGM se sont mutuellement reproché leur manque de transparence.

La plus grande opacité règne sur la chaîne d’approvisionnement. C’est l’une des conclusions de la commission d’enquête parlementaire menée par l'ancien député Johnny Hajjar.

La proposition phare de la baisse sur 2500 produits émane de la grande distribution et non de l’État. Permettra-t-elle de répartir équitablement les coûts ou d’injecter de l’argent public dans les caisses des privés ?