Depuis le lundi 6 novembre, pas une navette maritime ne navigue entre Fort-de-France, les Trois-Îlets et Case-Pilote.
Le droit de retrait exercé par une partie des salariés des Vedettes Tropicales entraîne la suspension de toutes les rotations du service public de transport depuis plus d'une semaine.
Selon Charles Conconne, le directeur de la compagnie, les négociations avec les représentants du personnel sont au point mort depuis le jeudi 9 novembre.
Pour rappel, ces derniers dénoncent de mauvaises conditions de travail notamment la vétusté des bateaux.
Des usagers contrariés
En l'absence d'un service minimum, les passagers réguliers et les touristes subissent cette situation tant bien que mal, en particulier dans le bourg des Trois-Îlets.
Tout le monde souffre. Je me demande pourquoi il n'y a pas de service d'urgence pour soulager les gens.
Un IléensInterrogé par Franck Edmond-Mariette et Jean-Marc Kennenga
C'est une catastrophe! C'est un service public! Il y aurait dû avoir une astreinte. Je comprends qu'ils sont en grève, mais il faudrait au moins une vedette le matin, une le midi et une le soir. Par exemple, j'ai rendez-vous à l'hôpital Mangot Vulcin. Avant je prenais la vedette pour Fort-de-France et ça allait vite. Maintenant, il faut que je prenne un bus. C'est compliqué.
Un usager des transports publics
Il n'y a plus de vedette, il n'y a plus rien. Tous les restaurateurs, tout le monde est affecté par ça, c'est normal. Le système de transport des vedettes, c'est notre colonne vertébrale ici aux Trois-Îlets.
Un commerçant des Trois-Îlets
C'est très difficile, je dirais même honteux pour la Martinique. Même le peuple martiniquais va en souffrir parce que les touristes ne vont pas venir. Mettez-vous à la place des touristes. Nous, on vient ici assez régulièrement mais certains viennent pour la première fois. Je crois qu'ils ne reviendront pas.
Une touriste