Ce 19 mars est le 73e anniversaire de la loi transformant en départements les colonies de Guadeloupe, Martinique, Guyane et la Réunion. Un statut qui n’a cessé d’être modifié. Est-ce à dire que les problèmes soulevés en 1946 ont disparu ?
Quand l’Assemblée nationale adopte à une large majorité, le 15 mars 1946, la loi transformant les quatre vieilles colonies en départements, les députés coloniaux remportent une victoire hautement symbolique. L’égalité des droits est actée entre citoyens français.
Publiée au Journal officiel le 19 mars suivant, la loi de départementalisation illustre un souhait de nos élus. Ils pensent traduire la volonté majoritaire de la population. Appauvrie par les privations de la guerre, elle aspire à une vie meilleure. Elle souhaite obtenir les mêmes possibilités et les mêmes droits que les autres citoyens de France.
Mais voilà, dès le départ, un malentendu naît entre nos élus et l'État. Quand nous voulons l'égalité des droits politiques et sociaux, les gouvernements comprennent l’assimilation culturelle. Quand nous réclamons le respect de notre identité, les gouvernements de gauche et de droite veulent nous transformer en descendants de Gaulois.
Le malentendu persiste de longues décennies. Jusqu’à ce que l’Etat comprenne que nos peuples sont adultes et ses élus dignes de foi. Ce qui ouvre la voie, très récemment, à des modifications marginales du statut départemental. En 2015, après 69 ans d’existence, le département est remplacé par une nouvelle collectivité territoriale unique.
Pourtant, aucun problème de fond connu depuis les années 1950 n'est résolu. Le chômage massif, l’émigration massive, le sous-développement endémique, les retards dans tous les domaines persistent. À croire que le statut ne permet pas de résoudre les problèmes que suscite le fonctionnement de notre système.
Nous le voyons bien avec la Collectivité Territoriale nouvelle, la CTM. Elle procède d’une incontestable avancée démocratique illustrant un souhait de nos élus pensant, là aussi, traduire la volonté majoritaire de la population. Mais après trois ans, quelles lignes ont bougé ? Quelles marges de manœuvre supplémentaires nos élus ont-ils obtenu ?
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent, selon l'adage. Nous sommes parvenus au moment où il ne faut pas trop sévère avec ceux qui sont aux manettes. Ce qui ne nous empêche pas de commencer à être impatients.
Publiée au Journal officiel le 19 mars suivant, la loi de départementalisation illustre un souhait de nos élus. Ils pensent traduire la volonté majoritaire de la population. Appauvrie par les privations de la guerre, elle aspire à une vie meilleure. Elle souhaite obtenir les mêmes possibilités et les mêmes droits que les autres citoyens de France.
Un malentendu dès le départ
Mais voilà, dès le départ, un malentendu naît entre nos élus et l'État. Quand nous voulons l'égalité des droits politiques et sociaux, les gouvernements comprennent l’assimilation culturelle. Quand nous réclamons le respect de notre identité, les gouvernements de gauche et de droite veulent nous transformer en descendants de Gaulois.
Le malentendu persiste de longues décennies. Jusqu’à ce que l’Etat comprenne que nos peuples sont adultes et ses élus dignes de foi. Ce qui ouvre la voie, très récemment, à des modifications marginales du statut départemental. En 2015, après 69 ans d’existence, le département est remplacé par une nouvelle collectivité territoriale unique.
Le statut ne fait pas le bonheur
Pourtant, aucun problème de fond connu depuis les années 1950 n'est résolu. Le chômage massif, l’émigration massive, le sous-développement endémique, les retards dans tous les domaines persistent. À croire que le statut ne permet pas de résoudre les problèmes que suscite le fonctionnement de notre système.
Nous le voyons bien avec la Collectivité Territoriale nouvelle, la CTM. Elle procède d’une incontestable avancée démocratique illustrant un souhait de nos élus pensant, là aussi, traduire la volonté majoritaire de la population. Mais après trois ans, quelles lignes ont bougé ? Quelles marges de manœuvre supplémentaires nos élus ont-ils obtenu ?
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent, selon l'adage. Nous sommes parvenus au moment où il ne faut pas trop sévère avec ceux qui sont aux manettes. Ce qui ne nous empêche pas de commencer à être impatients.