Le syndicat FO de la prison de Ducos dénonce une détention "cool" pour le criminel le plus recherché de Martinique

Fourgon devant le centre pénitentiaire de Ducos (Martinique).
Cédric Chaillot, le criminel arrêté et incarcéré depuis la semaine dernière au centre pénitentiaire de Ducos, est au centre de la colère de Force Ouvrière (FO). Il bénéficie d’une détention ʺcoolʺ, selon le syndicat. Le directeur se veut rassurant.
Cédric Chaillot, 34 ans, est incarcéré depuis le 18 septembre dernier au centre pénitentiaire de Ducos, dans le cadre d'un meurtre commis le 26 juillet 2019, en face de la boîte de nuit le "Maximus" au Lamentin.Compte tenu de la nature de ce criminel, déjà condamné 7 fois notamment pour des faits de violence, le syndicat FO s'interroge. "Tout détenu nouvellement incarcéré récidiviste ou pas, doit obligatoirement passer par un secteur arrivant afin d’obéir aux mesures de prise en charge (isolement, observation, profilage, séparation). Cela n’a pas été le cas pour ce dangereux criminel. Est-ce du favoritisme ?", se demande Patrick Louvounou, le porte-parole de l'organisation.

"N'était-il pas préférable de le placer au quartier d’isolement, gardé par une équipe dédiée et rompue à la prise en charge de cette typologie de profil complexe et difficile ? Afin de permettre aux enquêteurs de mener sereinement l’exploitation des informations et de recueillir des aveux plus affinés ?

Au lieu de tout cela ce détenu a été placé dans un secteur où il peut communiquer facilement et en toute liberté avec ses nombreux "caporaux" tout en bénéficiant d’une détention ʺcoolʺ car il est vénéré en tant que tel par de nombreux détenus qui lui doivent vie et mort !", 
dénonce FO pénitentiaire qui a le soutien des autres syndicats représentatifs de la prison et du syndicat Alliance Police Nationale.

Lettre ouverte de FO

Joint par téléphone, Philippe Pasquier, le directeur du centre pénitentiaire de Ducos, considère que l'administration a pris les mesures adéquates pour l'incarcération de Cédric Chaillot. "Je compte en parler de vive voix avec les représentants syndicaux", a-t-il précisé.