Malgré une nouvelle réunion vendredi après-midi, les grévistes d'Odyssi, affiliés à la CGTM/SOEM, maintiennent leur ultimatum. Ils pourraient arrêter la distribution de l’eau dès samedi matin (12 mai). Ils protestent contre le renvoi de plusieurs de leurs collègues, soupçonnés de détournement.
Une réunion a eu lieu ce vendredi après-midi (11 mai) entre une partie du conseil d’administration d’Odyssi et la CGTM/SOEM. Mais chacun est resté campé sur ses positions. Et notamment le syndicat qui réitère sa menace de coupure d’eau."Les négociations n'ont pas abouti. Jusqu'à minuit, on est prêt à discuter, à trouver une solution. Mais malheureusement, on s'achemine vers des coupures d'eau sur le territoire de la CACEM", résume Daniel Gromat, le secrétaire général de la CGTM/SOEM, après cette séance de travail.
Pour les syndicalistes, la présomption d’innocence doit jouer. "On protège les camarades, on les aide. Parce qu’il n’y a rien qui prouve qu’ils ont fauté", expliquait Daniel Gromat à l’issue de la conférence de presse tenue ce vendredi matin (11 mai 2018) à la Maison des syndicats à Fort-de-France. "Maintenant, s’il y a condamnation et qu’il a été prouvé qu’ils ont détourné de l’argent, la CGT se retirera du dossier", ajoute-t-il. La CGTM demande la réintégration des salariés licenciés.
Depuis vendredi 4 mai, la centrale syndicale a lancé un mouvement de grève pour soutenir des salariés, accusés par Odyssi de détournements de fonds, à hauteur de 2,5 millions d'euros. La société s’appuie sur un audit pour justifier les mesures prises. "Les résultats de cet audit ont démontré l’existence de fautes graves et sérieuses de la part de quatre cadres", explique l'entreprise dans un communiqué adressé le samedi 5 mai, à notre rédaction. "La procédure disciplinaire a été respectée", estime Yvon Pacquit, le président du conseil d'administration de la société. Pour sa part, la CGTM/SOEM évoque les cas de huit personnes : deux ont été licenciées, deux autres ont retrouvé leur administration d'origine, la CACEM, les quatre autres doivent passer en conseil de discipline au début du mois de juin.
Maître Dominique Nicolas, qui défend l'un des fonctionnaires remerciés par Odyssi, était présent à ce point presse. Il émet des doutes sur cet audit. "Odyssi nous sort un rapport qu'il a commandé, qu'il a payé. Et quand il communique le document, il le caviarde. Cela signifie qu'il a des choses à cacher", estime l'avocat.
La société de distribution d'eau parle de faits de "détournements de fonds publics pour leur profit personnel et de non-respect des règles, notamment dans l’attribution de marchés publics". Une enquête est menée par le Service Régional de la Police Judiciaire. Pour l’instant, aucune mise en examen n’a été prononcée.*ODYSSI est la structure chargée d’appliquer sur les villes de Fort de France, Schoelcher, Lamentin et Saint Joseph, la politique de gestion de l'eau et de l'assainissement de l'eau décidée par le conseil communautaire de la CACEM.
Pour les syndicalistes, la présomption d’innocence doit jouer. "On protège les camarades, on les aide. Parce qu’il n’y a rien qui prouve qu’ils ont fauté", expliquait Daniel Gromat à l’issue de la conférence de presse tenue ce vendredi matin (11 mai 2018) à la Maison des syndicats à Fort-de-France. "Maintenant, s’il y a condamnation et qu’il a été prouvé qu’ils ont détourné de l’argent, la CGT se retirera du dossier", ajoute-t-il. La CGTM demande la réintégration des salariés licenciés.
2,5 millions d'euros détournés ?
Depuis vendredi 4 mai, la centrale syndicale a lancé un mouvement de grève pour soutenir des salariés, accusés par Odyssi de détournements de fonds, à hauteur de 2,5 millions d'euros. La société s’appuie sur un audit pour justifier les mesures prises. "Les résultats de cet audit ont démontré l’existence de fautes graves et sérieuses de la part de quatre cadres", explique l'entreprise dans un communiqué adressé le samedi 5 mai, à notre rédaction. "La procédure disciplinaire a été respectée", estime Yvon Pacquit, le président du conseil d'administration de la société. Pour sa part, la CGTM/SOEM évoque les cas de huit personnes : deux ont été licenciées, deux autres ont retrouvé leur administration d'origine, la CACEM, les quatre autres doivent passer en conseil de discipline au début du mois de juin.
Maître Dominique Nicolas, qui défend l'un des fonctionnaires remerciés par Odyssi, était présent à ce point presse. Il émet des doutes sur cet audit. "Odyssi nous sort un rapport qu'il a commandé, qu'il a payé. Et quand il communique le document, il le caviarde. Cela signifie qu'il a des choses à cacher", estime l'avocat.
"Détournements de fonds publics pour leur profit personnel", accuse Odyssi
La société de distribution d'eau parle de faits de "détournements de fonds publics pour leur profit personnel et de non-respect des règles, notamment dans l’attribution de marchés publics". Une enquête est menée par le Service Régional de la Police Judiciaire. Pour l’instant, aucune mise en examen n’a été prononcée.*ODYSSI est la structure chargée d’appliquer sur les villes de Fort de France, Schoelcher, Lamentin et Saint Joseph, la politique de gestion de l'eau et de l'assainissement de l'eau décidée par le conseil communautaire de la CACEM.