La réunion de la dernière chance prévue mardi 1er août 2023 en début de soirée entre les syndicats de pilotes, les représentants du personnel et le PDG d’Air Antilles, Eric Koury, n’a finalement pas eu lieu.
Ce mercredi (2 août), une audience est programmée au Tribunal Mixte de Commerce à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, pour examiner le dépôt de déclaration de cessation de paiements auprès du greffe. Le document a été enregistré le 26 juillet dernier par la société CAIRE regroupant Air Guyane et Air Antilles.
À cause de cette action, les syndicats avaient été contraints d’abandonner toutes revendications concernant des revalorisations salariales.
"Respect des dispositions conventionnelles et des protocoles"
Les représentants du syndicat SNPNC/FO, en présence du médiateur, ont simplement réitéré les demandes récurrentes au PDG Éric Koury, concernant le "respect des dispositions conventionnelles pour l’ensemble du personnel au sol, avec toutes les rémunérations conventionnelles associées".
Le syndicat a demandé également le "respect des protocoles et l’engagement pris auprès du personnel navigant commercial qui ne dispose d’aucune grille de salaire même après 10 ans de compagnie et qui subit un système de rémunération d’un autre temps" au point qu’un SMIC n’est pas toujours garanti.
Aucun protocole n’a pu émerger de ces discussions, malgré les efforts des collègues pilotes à la résolution du conflit.
2 scénarios
Selon un courrier confidentiel rédigé par l’étude Administrateur judiciaires restructuring et solutions (AJRS) et adressé au PDG d’Air Antilles, Eric Koury, "deux procédures judiciaires sont à présent envisageables pour Air Antilles et Air Guyane".
Il s’agit soit d’une "liquidation avec poursuite d’activité très courte en vue d’une cession, ou la liquidation judiciaire sans maintien de l’activité".
Une demande de liquidation judiciaire avec poursuite d’activité sous-entend que la société puisse procéder au paiement des charges courantes, le temps de mettre en œuvre les démarches pour rechercher un cessionnaire.
Cette procédure ne peut aboutir qu’à une cession ou un arrêt de l’activité en cas d’absence de repreneur sérieux.
La deuxième option, une liquidation judiciaire sans poursuite d’activité, va entraîner la cessation immédiate de toutes opérations et le licenciement de l’ensemble du personnel, dans un délai maximum de 15 jours ou de 21 jours, en cas de plan de sauvegarde de l’emploi.