Les Etats-Unis intransigeants avec la Caraïbe sur les relations avec Cuba et le Venezuela

Marco Rubio, sécrétaire d'état américain avec Andrew Holness, premier ministre de la Jamaïque.
Lors de sa visite officielle à la Jamaique le 25 mars 2026, Marco Rubio, secrétaire d’Etat américain, est venu renforcer les liens avec la Caraïbe, une zone qu'il appelle la 3e frontière de son pays. Il veut que les états caribéens s'alignent sur la politique américaine concernant les relations avec le Venezuela et Cuba.

À Kingston, capitale de la Jamaïque et première escale du secrétaire d'état américain Marco Rubio, tout le monde est souriant sur les photos officielles.

En réalité, la rencontre n’a pas été facile. Washington menace de sanctionner tous les pays qui entretiennent des relations avec le Venezuela et Cuba. 

Les dirigeants de la Jamaïque, de Trinidad-et-Tobago, de la Barbade et d'Haïti ont tous exprimé le désir de maintenir les "liens forts" avec les Etats-Unis, mais ils veulent aussi poursuivre les relations avec Cuba et le Venezuela.

Compromis difficile

Le premier ministre de Trinidad-et-Tobago, Stuart Young, a fait le déplacement afin d'obtenir une autorisation exceptionnelle des USA, pour la poursuite d'un projet d’exploitation de gaz avec le Venezuela.

Marco Rubio de son côté a demandé au premier ministre trinidadien Stuart Young de soutenir la politique américaine contre l’administration de Nicolas Maduro.

Pendant la rencontre entre Stuart Young et Marco Rubio, le département d’état américain a même affirmé sur les réseaux sociaux, son hostilité à toute coopération pétrolière avec le Venezuela.

Les Etats Unis ne tolérent pas la production, l’extraction ou l’exportation du pétrole ou des produits pétroliers par les pays tiers en collaboration avec le régime de Maduro au Venezuela.

Facebook/Département d'état des Etats-Unis

Marco Rubio a demandé aux gouvernements de la Caraïbe de suivre la décision des Etats-Unis en désignant Tren de Aragua, un gang vénézuélien, comme une organisation terroriste étrangère.

Marco Rubio, sécrétaire d'état américain en réunion avec Stuart Young, premier ministre de Trinidad-et-Tobago.

La question des brigades médicales de Cuba

Dans une conférence de presse avec Andrew Holness, premier ministre de la Jamaïque, Marco Rubio a déclaré qu’il n’avait pas de problème avec le travail des équipes médicales dans la Caraïbe.

En revanche, les Etats-Unis s'opposent à l’exploitation des brigades médicales par le gouvernement cubain.

Dans beaucoup de pays du monde, les médecins ne sont pas directement rémunérés. On paie le gouvernement cubain qui décide du montant à verser aux praticiens et eurs passeports sont confisqués. Il s’agit de travail forcé.

Marco Rubio, Sécrétaire d'état américain

Le premier ministre de la Jamaïque, Andrew Holness a répondu, en appuyant son soutien aux équipes médicales de Cuba, en poste dans les hôpitaux jamaïcains.

Les médecins cubains à la Jamaïque sont extrêmement utiles. La Jamaïque a une pénurie de personnel de santé parce que beaucoup de nos médecins ont émigré dans d’autres pays. On n’exploite pas les médecins cubains qui bénéficient de la protection de nos lois du travail comme n’importe quel Jamaïcain. Notre programme est conforme aux lois internationales.

Andrew Holness, premier ministre de la Jamaïque

La situation en Haïti

Concernbant Haïti, Marco Rubio préconise un renforcement de la police locale pour combattre les gangs. Les Etats-Unis soutiendront les efforts des autorités haïtiennes pour vaincre les groupes armés. Il faut trouver une nouvelle approche car la stratégie actuelle est "un échec" a-t-il observé.