Les écoles de danse se multiplient, est-ce le signe d’un business juteux ?

Avant le concours régional de danse (dimanche 17 mars 2019), nous nous intéressons aux écoles de danse qui se multiplient aux quatre coins de l’île. Est-ce le signe d’un business juteux ?
Ils donnent tous deux des cours, mais n’ont pas le même statut. La première, Eusy, dirige une association spécialisée dans l’apprentissage de la kizomba, le second, Olivier, une entreprise proposant des cours de salsa. Mais dans les deux cas, les revenus sont maigres.

Pour Eusy, l’argent donné par les adhérents pour des cours ou des soirées ne sert qu’à payer les factures, le loyer ou les droits d’auteur. L’association ne garde presque rien. Les rares bénéfices réalisés lors de soirées mensuelles sont réinvestis dans des festivals qui ne profitent généralement qu’aux DJ et danseurs internationaux invités.Comptez jusqu’à 500 euros par heure de présence.

Olivier n’est pas mieux loti ! Malgré ses 4 écoles et ses 200 élèves réguliers, le professionnel "rame". Il ne nous dira pas combien il gagne par mois, mais c’est à peine suffisant, selon ce qu’on comprend. Lui aussi doit payer factures et loyer, mais aussi son associé et les charges.
 

D’autres s’en sortent mieux


Les autres sont soit à la tête d’associations, soit professeurs "marron". Ces derniers proposent des cours rémunérés chez eux, sans qu’ils y soient autorisés. Ils ont pourtant déjà une activité.

Ces enseignants clandestins profitent en fait, d’un vide juridique. Pas besoin en effet, d’être diplômé d’Etat pour enseigner salsa, kizomba ou danse africaine. Ce qui a suscité un certain nombre de vocations chez nous. "Sans doute trop", selon Eusy. "Notre île est trop petite pour compter autant d’écoles de danse", selon elle.