Au 47e jour de grève la Martinique semble prendre le relais de l'hexagone dans le bras de fer entre les syndicats et le gouvernement sur la réforme des retraites. Hier (mardi 21 janvier 2020), selon le Snes-FSU, plus de 92% des collèges et lycées de Martinique étaient bloqués.
"Plus ça dure, plus le mouvement se radicalise" prévient Eric Bellemare du syndicat FO. Il faut dire que le préavis déposé le 5 décembre dernier pour dénoncer la réforme des retraites lancée par le gouvernement d'Edouard Philippe, court toujours.
Dans l'hexagone cela fait maintenant près de deux mois que l'on voit les manifestations grossir et se durcir. Et tandis que les médias nationaux évoquent un "essoufflement" du mouvement dans l'hexagone, en Martinique la colère gronde et les mécontents grossissent désormais un peu plus le rang des grévistes.
Pour les syndicats, dire que le mouvement s'étiole dans l'hexagone est faux. Ils alertent sur les différences entre les informations relayées par la plupart des médias et celles qui remontent de la base. Alors que les télévisions et autres radios nationales annoncent un affaiblissement de la mobilisation, les informations de terrain font état, elles, d'un durcissement.
Selon FO, la CGTM ou encore le Snes-Fsu, il n'y a aucun essoufflement. Et même, les syndicats prévoient une "grosse secousse" ce vendredi lors de la journée de mobilisation nationale.
Ici comme dans l'hexagone, les syndicats sont donc mobilisés depuis le 5 décembre 2019. Une mobilisation contre ce qu'ils qualifient de réforme "injuste".
Des injustices nationales qui renvoient aux "injustices locales", dénoncées depuis septembre 2019 par les activistes qui bloquent de temps en temps les intérêts du groupe Bernard Hayot, le plus riche du territoire.
Ce mouvement de contestation "anti néo-colonialiste" pourrait servir de terreau à un mécontentement plus national. C'est en tout cas une analyse que n'écartent pas tous les syndicats interrogés.
En revanche, pour le SNES-FSU, il n'y a aucun rapport. L'explication se trouve dans le "mépris" du gouvernement face à la grogne nationale. Il prend pour exemple le succès de la grève en Guadeloupe (plus de 90% d'établissements du second degré fermés le 21 janvier).
Au départ les syndicats martiniquais de l'éducation ont répondu à l'appel national aux "journées de grève". Ainsi en décembre les collèges et lycées de Martinique ont été perturbés pendant 3 jours. En janvier, ils se dirigeaient vers le même type d'action. Mais face à l'inflexibilité du gouvernement d'Edouard Philippe, les syndicats ont donc décidé de durcir le ton.
La FSU Martinique a même établi une liste de spécificités locales pour affiner sa plateforme de revendications.
Dans l'hexagone cela fait maintenant près de deux mois que l'on voit les manifestations grossir et se durcir. Et tandis que les médias nationaux évoquent un "essoufflement" du mouvement dans l'hexagone, en Martinique la colère gronde et les mécontents grossissent désormais un peu plus le rang des grévistes.
Les petits commerces, l'industrie, la grande distribution et la Sara rentrent dans la danse
Plusieurs syndicats préviennent. Après une réunion tenue ce lundi 20 janvier, les salariés des petits commerces, de l'industrie et de la grande distribution ont d'ores et déjà promis de faire partie des mobilisés le vendredi 24 janvier prochain. Un appel à la grève générale a en effet été lancé ce jour-là.
Les syndicats de la SARA ont déposé leur préavis. Les personnels de la raffinerie pourront donc manifester leur désaccord avec la fameuse réforme dès aujourd'hui, mercredi 22 janvier 2020.
Une dichotomie entre les informations "médiatiques" et celles du terrain
Pour les syndicats, dire que le mouvement s'étiole dans l'hexagone est faux. Ils alertent sur les différences entre les informations relayées par la plupart des médias et celles qui remontent de la base. Alors que les télévisions et autres radios nationales annoncent un affaiblissement de la mobilisation, les informations de terrain font état, elles, d'un durcissement.
Selon FO, la CGTM ou encore le Snes-Fsu, il n'y a aucun essoufflement. Et même, les syndicats prévoient une "grosse secousse" ce vendredi lors de la journée de mobilisation nationale.
Un "sursaut social" qui s'explique ?
Ici comme dans l'hexagone, les syndicats sont donc mobilisés depuis le 5 décembre 2019. Une mobilisation contre ce qu'ils qualifient de réforme "injuste".
Des injustices nationales qui renvoient aux "injustices locales", dénoncées depuis septembre 2019 par les activistes qui bloquent de temps en temps les intérêts du groupe Bernard Hayot, le plus riche du territoire.
Ce mouvement de contestation "anti néo-colonialiste" pourrait servir de terreau à un mécontentement plus national. C'est en tout cas une analyse que n'écartent pas tous les syndicats interrogés.
En revanche, pour le SNES-FSU, il n'y a aucun rapport. L'explication se trouve dans le "mépris" du gouvernement face à la grogne nationale. Il prend pour exemple le succès de la grève en Guadeloupe (plus de 90% d'établissements du second degré fermés le 21 janvier).
Au départ les syndicats martiniquais de l'éducation ont répondu à l'appel national aux "journées de grève". Ainsi en décembre les collèges et lycées de Martinique ont été perturbés pendant 3 jours. En janvier, ils se dirigeaient vers le même type d'action. Mais face à l'inflexibilité du gouvernement d'Edouard Philippe, les syndicats ont donc décidé de durcir le ton.
La FSU Martinique a même établi une liste de spécificités locales pour affiner sa plateforme de revendications.