Élections sénatoriales en Martinique : plus de 800 grands électeurs comptabilisés à ce jour

Sénatoriales : vote des grands électeurs à la préfecture (2017)
Le 24 septembre 2023, deux sénateurs seront élus en Martinique, choisis par les grands électeurs. Pour l’instant, les rares candidats déjà déclarés et les prétendants potentiels, font leurs paris sur les différentes listes des délégués qui voteront lors d'un scrutin majoritaire à deux tours le même jour.

Les premiers candidats déclarés mais aussi les prétendants encore dans les starting-blocks, font déjà leurs projections quant au nombre de bulletins qu’ils sont en mesure de collecter de la part des grands électeurs.

Ces derniers appelés aussi "délégués", sont à ce jour au nombre de 809 précisément au sein du collège électoral d’après les premières estimations de Politic Data (plateforme de visualisation de données électorales accessible à la demande).

Fort-de-France, la CTM et le Lamentin, scrutés à la loupe

Pour ce futur scrutin sénatorial prévu le 24 septembre 2023, la ville de Fort-de-France, l'Assemblée de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), ainsi que la commune du Lamentin, sont particulièrement observées. C’est en raison du leur effectif de votants, estimé respectivement à 109, 51, et 51.

Estimation (au 31 mai 2023) du nombre de grands électeurs pour les sénatoriales du 24 septembre 2023 en Martinique.

Dans les villes de plus de 9 000 habitants, tous les conseillers municipaux ont le statut de délégué. Dans les villes de plus de 30 000 habitants (Lamentin et Fort-de-France), les conseils municipaux élisent des délégués supplémentaires à raison de 1 pour 800 habitants en sus de 30 000. Selon nos calculs, 57 personnes seraient concernées pour Fort-de-France et 12 pour le Lamentin.

Olivier Jean-Marie - consultant et statisticien pour Politic Data

Désignation des remplaçants 

Au cas où un député, un sénateur, un conseiller à l'Assemblée de Martinique (au moins 23 élus sur 51 seraient dans ce cas), serait délégué de droit comme conseiller municipal, un remplaçant lui est désigné par le maire sur sa présentation. Idem à l'Assemblée de Martinique, concernant les parlementaires également conseiller, un remplaçant sur leur présentation, est désigné par le président de l’Assemblée. 3 conseillers martiniquais sont concernés. Par ordre alphabétique : Catherine Conconne, Marcellin Nadeau et Jean-Philippe Nilor.

Olivier Jean-Marie

Les grands électeurs municipaux bientôt désignés

Les délégués, membres des conseils municipaux, constituent en général plus de 90% du collège électoral pour les élections sénatoriales. Les modalités de désignation de ces grands électeurs (de droit ou élus) varient selon le seuil de population de la commune.

Pour le prochain scrutin, les conseils municipaux doivent obligatoirement se réunir le vendredi 9 juin (dernier délai), pour désigner leurs délégués et suppléants. Dans les communes de moins de 9 000 habitants, ces conseils choisissent parmi leurs élus :

  • 1 délégué pour les conseils de 7 à 11 membres ;
  • 3 délégués pour les conseils de 15 membres ;
  • 5 délégués pour les conseils de 19 membres ;
  • 7 délégués pour les conseils de 23 membres ;
  • 15 délégués pour les conseils municipaux de 27 et 29 membres.

Source : senat.fr

Résultats des sénatoriales de 2017 en Martinique

Résultats officiels des élections sénatoriales de 2017 en Martinique.

Rappel du rôle des Sénateurs

Les sénateurs ont les mêmes pouvoirs législatifs qu’un député, ils votent la loi et contrôlent le Gouvernement. "Ils représentent les collectivités territoriales de métropole et d’outre-mer et examinent, avant l'Assemblée nationale, les projets de loi ayant pour principal objet l'organisation des collectivités territoriales".

En matière de contrôle, "le sénateur dispose des mêmes pouvoirs que le député, mais ne peut mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure". En cas de désaccord entre les deux assemblées, le dernier mot revient à l'Assemblée nationale, sauf pour certaines lois particulières qui nécessitent l’accord du Sénat comme les lois constitutionnelles et lois organiques qui le concernent directement.