Des élus disent stop aux homicides et à la circulation d’armes à feu en Martinique

Au premier plan, Steeve Moreau (adjoint au maire de Fort-de-France chargé de la sécurité), Didier Laguerre (maire de For-de-France), les députés Serge Letchimy, Josette Manin (cachée) et Jean-Philippe Nilor.
A l’initiative de Didier Laguerre, maire de Fort-de-France, députés et sénateurs vont adresser une déclaration commune au Ministre de l’intérieur (Christophe Castaner) pour dire stop aux homicides et à la circulation d’armes à feu sur le territoire.
C’est une sorte d’appel à l’union sacrée contre la violence qu’a lancé ce lundi 29 juillet 2019, le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. Il est soutenu dans sa démarche par l’ensemble des parlementaires, toutes tendances confondues. Ceux qui étaient présents à la mairie foyalaise pour l’occasion (Josette Manin, Serge Letchimy et Jean-Philippe Nilor), ont été les premiers à signer cette déclaration commune. Leurs collègues qui n’ont pas pu se déplacer, devraient faire de même.
Opération de police à Fort-de-France.

 

14 homicides dont 12 par armes à feu ces derniers mois en Martinique


Le document sera ensuite adressé notamment au Ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avec des revendications très précises. En effet, cette déclaration d’une page, liste plusieurs exigences, face à un constat qui fait consensus. La situation de l’île ne semble pas être prise en compte au plus haut niveau d’après les signataires. Avec 14 homicides dont 12 par arme à feu, "il est temps que les choses bougent" pour Didier Laguerre le maire de Fort-de-France, car un peu plus de la moitié de ces crimes se sont déroulés sur le territoire de sa ville. Pour lui, la question est globale.

Parmi les doléances adressées au gouvernement : des renforts de police judiciaire pour faire avancer les enquêtes, la mise en œuvre par l’Etat, d’un plan de lutte contre la prolifération des armes à feu. Sur cette question, le député Nilor propose la création d’une commission d’enquête parlementaire.
Objectif de l'opération est de réduire la présence et la circulation d'armes sur le territoire.
Autre priorité évoquée, le recrutement de plus d’un millier de travailleurs sociaux et autres agents de médiation au sein des associations, sous forme de contrats aidés notamment, lesquels ont majoritairement disparu, ce qui a posé des problèmes de prise en charge d’une partie de la population dite "fragile".

A ce propos, les élus souhaitent interpeller là-aussi les ministères de l’intérieur, du travail et des Outre-mer, en espérant obtenir rapidement des entretiens sur le sujet.
 

Chacun doit prendre ses responsabilités, soulignent les élus.


Mais au-delà de ces attentes, "la réponse à apporter est globale" estiment les élus. Elle concerne à la fois les parents pour l’éducation, en passant par les médias, les associations et les représentants politiques. "C’est le moment pour chacun de prendre ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard", conclu cet appel lancé par les parlementaires. Ce courrier sera également envoyé à l’ensemble des maires de Martinique.