La gestion par le gouvernement de la crise provoquée par le Covid-19 est de plus en plus critiquée, même au sein de la majorité présidentielle. Les élus locaux ont désormais pris une place essentielle dans l’épisode que nous vivons. Provisoirement ou définitivement ?
Et si le gouvernement nous donnait une leçon de politique locale ? Et si le gouvernement nous incitait à gérer nous-mêmes nos affaires les plus délicates ? Et si le gouvernement éprouvait la capacité de notre personnel politique à prendre des décisions stratégiques en se substituant à lui ?
Il ne s’agit pas du premier pas vers l’autonomie et encore moins sur le chemin de l’indépendance. Nous refusons ou nous craignons, dans notre immense majorité, ces options. En réalité, la place prépondérante prise par nos maires et la CTM dans la gestion de la crise sanitaire est observée dans toute la France.
Les plus optimistes interpréteront cette grande liberté laissée aux élus locaux comme une forme d’intelligence de la part de l’exécutif. Ils diront que le président a fini par comprendre que le maire est le premier échelon de l’écheveau politique et administratif. Ils diront aussi que le gouvernement étant dirigé par un ancien maire, est sensible à l’idée de laisser prendre des initiatives fortes aux élus du terrain.
Les plus criques verront cette prééminence des maires, présidents de départements et de régions comme une forme d’indigence du pouvoir. C’est parce que le président ne sait pas comment sortir de la crise sanitaire et sociale qu’il s’appuie sur ces élus qu’il apprend à découvrir. Le gouvernement étant incapable de déployer une stratégie cohérente et transparente s’en remet désormais à celles et ceux que les citoyens abordent au quotidien.
Sans prétendre que la vérité est entre ces deux thèses, risquons une autre hypothèse. Cette large liberté de manoeuvre revendiquée et assumée par les exécutifs des collectivités locales préfigure ce que sera la gouvernance à la française après la crise. L’Etat n’a plus le choix que de se départir de prérogatives que peuvent largement exercer les échelons territoriaux. Plusieurs lois votées ces dernières années impriment ce mouvement.
La crise actuelle va probablement accentuer ce lent mouvement de haut en bas, afin de rendre plus lisible la vie politique. C’est probablement l’un des enseignements à tirer de cette période de confinement. Qui s’en plaindra ?
Il ne s’agit pas du premier pas vers l’autonomie et encore moins sur le chemin de l’indépendance. Nous refusons ou nous craignons, dans notre immense majorité, ces options. En réalité, la place prépondérante prise par nos maires et la CTM dans la gestion de la crise sanitaire est observée dans toute la France.
Les plus optimistes interpréteront cette grande liberté laissée aux élus locaux comme une forme d’intelligence de la part de l’exécutif. Ils diront que le président a fini par comprendre que le maire est le premier échelon de l’écheveau politique et administratif. Ils diront aussi que le gouvernement étant dirigé par un ancien maire, est sensible à l’idée de laisser prendre des initiatives fortes aux élus du terrain.
Intelligence ou indigence du gouvernement ?
Les plus criques verront cette prééminence des maires, présidents de départements et de régions comme une forme d’indigence du pouvoir. C’est parce que le président ne sait pas comment sortir de la crise sanitaire et sociale qu’il s’appuie sur ces élus qu’il apprend à découvrir. Le gouvernement étant incapable de déployer une stratégie cohérente et transparente s’en remet désormais à celles et ceux que les citoyens abordent au quotidien.
Sans prétendre que la vérité est entre ces deux thèses, risquons une autre hypothèse. Cette large liberté de manoeuvre revendiquée et assumée par les exécutifs des collectivités locales préfigure ce que sera la gouvernance à la française après la crise. L’Etat n’a plus le choix que de se départir de prérogatives que peuvent largement exercer les échelons territoriaux. Plusieurs lois votées ces dernières années impriment ce mouvement.
La crise actuelle va probablement accentuer ce lent mouvement de haut en bas, afin de rendre plus lisible la vie politique. C’est probablement l’un des enseignements à tirer de cette période de confinement. Qui s’en plaindra ?