Manifestation populaire, boycott par les élus, phrases malheureuses : la première journée, jeudi 26 octobre, de la visite du président de la République en Guyane n’a pas été de tout repos. Emmanuel Macron était pourtant venu avec les meilleures intentions. Le dialogue de sourds a prévalu.
En dépit de la colère des Guyanais de toutes origines à son égard, le président de la République a été bien accueilli dans ce territoire délaissé. Question de culture. Non sans avoir subi deux affronts. Une marche de protestation à Cayenne à l’initiative du Kolèktif pou dékolé la Giyàn. Et un boycott par les 22 maires.
Ils reprochent au président d’avoir placé sa visite sous les auspices de la Conférence des régions ultrapériphériques européennes et des Assises des outre-mers, alors qu’ils souhaitaient le rencontrer pour évoquer le suivi des Accords de Guyane. Six mois après la vaste mobilisation populaire, la série d’engagements signés par l’Etat est au point mort.
La feuille de route chiffrée à plus d’un milliard et demi d’euros pour équiper, aménager, mettre à niveau, moderniser tarde à sortir des bureaux parisiens. Ce que la population a rappelé au président qui n’avait pas envisagé de l’écouter directement, au nom d’un protocole obsolète. Emmanuel Macron a buté sur la fierté guyanaise, ce à quoi il ne s’attendait sûrement pas.
Aura-il raté sa visite ? Il reste que les Guyanais n’en sont pas à leur première déception. À l’exception de Georges Pompidou, tous les présidents de la Cinquième République ont promis monts et merveilles. En 1964, le général de Gaulle évoquait l’inadmissible disproportion entre les espérances et la réalité. En 1985, François Mitterrand vantait les mérites de la décentralisation. En 1995, Jacques Chirac rêvait d’un pacte de développement, comme Nicolas Sarkozy, en 2012. Et François Hollande, en 2013, voulait un pacte d’avenir pour 10 ans.
De belles déclarations restées aux archives des illusions perdues. Ce qui a fait dire aux Guyanais, il y a six mois et encore aujourd’hui : "ça suffit !". Ou en langue littérale : "Nou bon ké sa !".
Ils reprochent au président d’avoir placé sa visite sous les auspices de la Conférence des régions ultrapériphériques européennes et des Assises des outre-mers, alors qu’ils souhaitaient le rencontrer pour évoquer le suivi des Accords de Guyane. Six mois après la vaste mobilisation populaire, la série d’engagements signés par l’Etat est au point mort.
La feuille de route chiffrée à plus d’un milliard et demi d’euros pour équiper, aménager, mettre à niveau, moderniser tarde à sortir des bureaux parisiens. Ce que la population a rappelé au président qui n’avait pas envisagé de l’écouter directement, au nom d’un protocole obsolète. Emmanuel Macron a buté sur la fierté guyanaise, ce à quoi il ne s’attendait sûrement pas.
Aura-il raté sa visite ? Il reste que les Guyanais n’en sont pas à leur première déception. À l’exception de Georges Pompidou, tous les présidents de la Cinquième République ont promis monts et merveilles. En 1964, le général de Gaulle évoquait l’inadmissible disproportion entre les espérances et la réalité. En 1985, François Mitterrand vantait les mérites de la décentralisation. En 1995, Jacques Chirac rêvait d’un pacte de développement, comme Nicolas Sarkozy, en 2012. Et François Hollande, en 2013, voulait un pacte d’avenir pour 10 ans.
De belles déclarations restées aux archives des illusions perdues. Ce qui a fait dire aux Guyanais, il y a six mois et encore aujourd’hui : "ça suffit !". Ou en langue littérale : "Nou bon ké sa !".