Les invisibles et anonymes de la blanchisserie qui participent au fonctionnement du CHU de Martinique

3,5 tonnes de linge trié, lavé et repassé tous les jours au CHU de Martinique.
Aux côtés des soignants du CHU de Martinique, il y a toute une armée d'invisibles. Ce personnel n’en est pas moins indispensable dans la guerre contre le coronavirus. À la blanchisserie, on traite une demi-tonne de linge en plus chaque jour, avec des précautions particulières.
Des draps, des serviettes, les vêtements des soignants, du CHU La Meynard, de la MFME (Maison de la femme de la mère et de l'enfant), de l'hôpital Clarac et du centre Emma Ventura, tout est soigneusement trié par catégorie de linge.

3,5 tonnes arrivent tous les jours dans la blanchisserie du CHU de Martinique. 500 kilos de plus par jour depuis la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus. Une montée en puissance  avec l'application des normes de sécurité pour lutter contre le covid 19.

Les tenues de travail doivent être changées plus souvent, 1 000 pièces de vêtements du personnel soignant sont traitées au quotidien.
La blanchisserie du CHU de Martinique gère le linge de 4 établissements.
Du lavage au séchage, du tri au pliage, 27 agents se relaient sur le site.
 

"Les équipes ont été renforcées avec la crise sanitaire, nous avons recruté trois agents en plus. C'est un travail minutieux, de A à Z. Nous redoublons d'attention à tout instant".

- Jean-Luc Capron. Responsable de la fonction linge du CHUM.


Tous à leur poste, même si certains ont la peur au ventre à cause de l'épidémie de coronavirus lorsqu'ils prennent leur service dès 6 heures du matin, à l'heure de la collecte du linge. 

Chaque matin, du lundi au vendredi, les sacs de linge sale affluent vers la blanchisserie. Leurs couleurs indiquent la nature du contenu. Ils sont ouverts et les vêtements et draps triés.

La charge est forte. Les agents travaillent aussi le samedi. La chef d'équipe Patricia se charge de leur remonter le moral. Pas question de baisser les bras où de laisser un collègue se laisser abattre.

Patricia ne compte pas ses heures. Fatiguée elle garde le sourire malgré tout.
Dans le dédale des salles de la blanchisserie, les trois laveuses essoreuses tournent à plein régime, deux d'entre elles absorbent 200 kilos de linge, l'autre 110 kilos. 

Après avoir été trié dans de grandes alvéoles, le linge entre dans un tunnel de lavage dont il ressort en galettes comprimées d'une cinquantaine de kilogrammes chacune.

Décontaminé et propre, le linge est ensuite essoré, formant une énorme galette de 50 kg, puis placé en séchoir d’où il ressortira « totalement épuré ». Il est ensuite séché, reconditionné puis réexpédié.
Après avoir été lavé et séché le linge est compacté comme une galette de 50 kilos.
700 kilos de linge peuvent être traités en une heure. Lavé à 70°, le linge passe par la thermo-désinfection. 

Les tenues des résidents du centre Emma Ventura sont aussi lavées ici, séchées et pliées à la main tandis que le linge pour les soignants et les chemises portées par les malades sont traitées et passent en ligne automatisée pour être repassés et pliés. 

De puissants produits (bactéricides, fongicides…) sont utilisés pour un lavage de qualité hospitalière qui, pour des raisons sanitaires évidentes n’ont rien à voir avec le lavage hôtelier.

A l’hôpital, il y a certes les soignants et personnels de santé, considérés "en première ligne" de cette drôle de guerre.
Le linge propre est conditionné pour repartir dans les services.
La blanchisserie, la restauration, la  logistique, bravo à tous ceux qui s’activent en coulisses pour que l’hôpital puisse continuer à soigner.