Dans un climat d’enlèvements et d’insécurité, le Conseil Electoral Provisoire d'Haïti, annonce les dates des prochaines élections ainsi que la mise en place d’un référendum pour valider une nouvelle constitution. Ces actions sont jugées hors la loi par l’opposition.
Le 7 janvier 2021, le Conseil Electoral Provisoire, le CEP, a rendu publique son calendrier pour la tenue d’un referendum, jugée illégale par les médias et l’opposition haïtienne. Elles estiment que l’actuelle Constitution interdit toute modification par voie de referendum.
Le CEP a également annoncé les dates des élections présidentielles, législatives et municipales, attendues de longue date.
Selon le programme, le 25 avril 2021, le référendum aura lieu pour approuver ou pas une nouvelle constitution. La question qui sera posée aux électeurs haïtiens est la suivante : "Approuvez-vous le projet de Constitution ? Eske w dakò ak pwojé Konstitutisyon sa a ?".
Le 19 septembre 2021, en pleine saison cyclonique, le CEP a programmé le 1er tour de la présidentielle et les législatives. En 2016, la présidentielle a été reportée à cause du passage de l’Ouragan Matthew à seulement 5 jours du scrutin.
Le second tour est annoncé le 21 novembre 2021. Le nouveau président prêtera serment le 7 février 2022.
Ce calendrier a été validé par Luis Almagro, secrétaire général de l’OEA, l’Organisation des États des Amériques.
Rencontre fructueuse avec le ministre haïtien des affaires étrangères, @claudejoseph03. Nous renouvelons notre soutien à l'importance d'un processus électoral intégral en 2021 qui se conclura par un transfert démocratique et pacifique du pouvoir au cours de l'année à venir. https://t.co/ZhOa8ras9s
— Luis Almagro (@Almagro_OEA2015) January 6, 2021
Deux décrets présidentiels publiés le 5 janvier 2021 dans le journal officiel, le Moniteur, donne au CEP le cadre légal pour organiser toutes les échéances et de publier les résultats.
Les listes électorales seront affichées le 26 mars 2021.
2021 est incontestablement une année électorale. Pour faire face à cet enjeu crucial pour l’avenir d’Haïti, je demande à l’Office national d’identification (ONI) de prendre toutes les mesures pour permettre aux citoyens-nes de se doter de la carte d’identification nationale.
— Président Jovenel Moïse (@moisejovenel) January 7, 2021
L’opposition haïtienne ne veut pas attendre une année de plus pour faire partir le président Jovenel Moïse qui devrait quitter ses fonctions le 7 février 2021.
Les manifestations qui, jusqu’ici n’ont rien changé, vont redémarrer à partir de la mi-janvier. Cela donne peu de temps aux différentes factions de l'opposition pour se mettre d'accord sur les modalités pour diriger le pays, si jamais le président part avant la tenue des élections.