Le théâtre comme exutoire. Les cris, pour thérapie. Julianna St-Vil a 12 ans et rêve de devenir policière. Mais pour l’atelier d’art dramatique du Théâtre national d'Haïti, elle est prête à endosser n’importe quel costume.
Comme tous ses camarades du cours de théâtre, ici, l'adolescente tente de vaincre sa timidité et de prendre confiance en elle.
S’ils ne dévoilent pas facilement leurs sentiments, c’est notamment parce que la réalité quotidienne de ces jeunes est très dure. Ces élèves font partie des quelque 362 000 personnes qui ont dû quitter leurs foyers en raison de la violence des gangs.
Les familles hébergées dans des conditions très spartiates au sein de foyers d’urgences surchargés.
Deux fois par semaine, une moto passe donc au foyer pour récupérer les élèves et les emmener jusqu’au cours de théâtre. Un véritable bouffé d’air frais.
Pour ces enfants et adolescents, la dramaturgie est une parenthèse enchantée dans un quotidien chaotique, comme une lueur d’espoir au bout d’un tunnel particulièrement sombre.