Les crises multiples, le séisme de 2010, les changements climatiques et la recherche d’emploi ont poussé de nombreux habitants des zones rurales vers les grandes villes. La capitale en particulier (Port-au-Prince), est devenue un véritable centre des structures et infrastructures nationales.
L’insécurité généralisée de ces dernières années, a en effet vidé certains quartiers autrefois dynamiques. Incapables de rejoindre leurs familles en province, les déplacés internes affluent dans des communes et quartiers jugés plus sûrs, tels que Pétion-Ville, haut Delmas et Canapé-Vert. Ces zones plus recherchées, sont considérées comme moins dangereuses.
Flambée des loyers
Par conséquent, se loger à Port-au-Prince n’est plus à la portée de tous. La forte pression, combinée à une offre limitée, entraîne une flambée spectaculaire des loyers. "3 000 dollars américains en moyenne pour un logement modeste, qui d’ailleurs est incapable d’accueillir toute sa famille", a indiqué au journal Le Nouvelliste, la mère d'un foyer monoparental de six enfants.
Dans ces zones dites "sécurisées", le coût d’un logement simple dépasse reste exorbitant, dans un pays où la majorité des habitants survit avec moins de 2 dollars par jour. Et la méfiance des propriétaires exacerbée par la montée du banditisme, complique encore davantage l’accès à un toit.
Des aides gouvernementales dérisoires
En réponse à cette crise, le gouvernement a annoncé une enveloppe d’un milliard de gourdes. Cependant, cette aide limitée principalement à la distribution de kits alimentaires, est jugée "largement insuffisante".
Le logement, besoin fondamental, est ainsi devenu un luxe de plus en plus inabordable. Les déplacés internes, les femmes et les enfants, sont les premières victimes de cette situation compliquée qui affecte le quotidien de milliers d’Haïtiens.