La Martinique est quatre fois plus impactée par les décès liés à la grossesse et à la naissance que l’hexagone. Outre notre île, l’ensemble de l’Outre-mer affiche des résultats préoccupants.
Le rapport de l’Inserm (L’Institut national de la santé et de la recherche médicale), et de santé public France fait état d’un constat alarmant pour la Martinique et Mayotte pour la période de 2013 à 2015. Les deux îles sont les territoires français les plus touchés par la mortalité maternelle. Outre ces deux Îles, c’est tout l’Outre-mer qui est pointé du doigt.
Maladies cardiovasculaires et suicides
En trois ans, pas moins de 262 décès ont été constatés. Les causes principales sont les suicides et les maladies cardio-vasculaires. Il s’agit aussi des facteurs les plus évitables si des soins avaient été pratiqués en amont.
Les deux entités affirment que les décès maternels arrivent le plus souvent au moment de la grossesse ou dans les 42 jours suivant l’accouchement.
Le ratio de mortalité augmente avec l’âge, notamment à partir de 30 ans. Le risque de décès est multiplié par quatre pour les femmes de plus de 40 ans. L’obésité augmente considérablement le risque de mortalité maternelle.
Importante base de données quantitatives et qualitatives
Ce rapport souligne la persistance des disparités sociales et territoriales. La mortalité des femmes migrantes est plus élevée.
L’embolie amniotique est très présente en Martinique. En trois ans, 28 femmes ont perdu la vie à cause de complications durant l’accouchement ou immédiatement après la naissance de l’enfant.
Chaque année en France, 50 à 100 femmes décèdent d’une cause liée à la grossesse, soit une tous les 4 jours.
Cette enquête nationale permet de disposer d’une importante base de données quantitatives et qualitatives.