Lorsque l’éruption de la Pelée a lieu, le second tour des élections législatives doit se tenir, trois jours plus tard, le 11 mai. Des élections cruciales pour le gouvernement dans toute la France. En Martinique aussi.
Pour ce second tour dans la circonscription du Nord, les deux candidats s’affrontent durement. Louis Percin, radical-socialiste, de droite, et Fernand Clerc, républicain-socialiste, de gauche, ne se font aucun cadeau. Ils investissent Saint-Pierre, la commune la plus peuplée de la circonscription du Nord. Dans le climat ambiant, ils doivent se douter que quelque chose ne tourne pas rond. Des témoins assurent qu’ils ont quitté la ville tôt le matin du 8 mai, vers 6 heures 30.
A l’époque, la science n’est pas aussi développée qu’aujourd’hui. Personne ne peut prévoir que le volcan va exploser avec une telle puissance. Ce qui n’empêche pas de très nombreux habitants de quitter la ville. Ils sont inquiets des incessants tremblements de terre, de la couleur noire de l’eau des rivières, des chutes permanentes de cendre volcanique.
30 000 habitants restés sur place à Saint-Pierre périssent dans la catastrophe
Le gouvernement n’est pas disposé à évacuer la population. Comment reloger, nourrir et protéger 30 000 personnes ? Là est la question cruciale à résoudre. Et puis, comment organiser la vie de la colonie en pleine campagne électorale ? D’où la consigne donnée par le gouverneur, Louis Mouttet, de rester sur place. En poste depuis quatre mois, il veut rassurer les Pierrotains, étant lui-même rassuré par les scientifiques.
Le gouverneur se déplace de Fort-de-France avec son épouse. Manière de montrer que la commission des experts publie le 7 mai au soir un communiqué niant tout danger.
C’est ainsi que, obligés de rester sur place, les 30 000 habitants périssent dans la catastrophe. Nous sommes le Jeudi de l’Ascension. Le second tour des législatives n’aura jamais eu lieu dans la circonscription du Nord.
Durant toute la législature, jusqu’en 1906, la Martinique est représentée à l’Assemblée nationale par un seul député, le Dr. Homère Clément, élu dans le Sud.
A l’époque, la science n’est pas aussi développée qu’aujourd’hui. Personne ne peut prévoir que le volcan va exploser avec une telle puissance. Ce qui n’empêche pas de très nombreux habitants de quitter la ville. Ils sont inquiets des incessants tremblements de terre, de la couleur noire de l’eau des rivières, des chutes permanentes de cendre volcanique.
30 000 habitants restés sur place à Saint-Pierre périssent dans la catastrophe
Le gouvernement n’est pas disposé à évacuer la population. Comment reloger, nourrir et protéger 30 000 personnes ? Là est la question cruciale à résoudre. Et puis, comment organiser la vie de la colonie en pleine campagne électorale ? D’où la consigne donnée par le gouverneur, Louis Mouttet, de rester sur place. En poste depuis quatre mois, il veut rassurer les Pierrotains, étant lui-même rassuré par les scientifiques.
Le gouverneur se déplace de Fort-de-France avec son épouse. Manière de montrer que la commission des experts publie le 7 mai au soir un communiqué niant tout danger.
C’est ainsi que, obligés de rester sur place, les 30 000 habitants périssent dans la catastrophe. Nous sommes le Jeudi de l’Ascension. Le second tour des législatives n’aura jamais eu lieu dans la circonscription du Nord.
Durant toute la législature, jusqu’en 1906, la Martinique est représentée à l’Assemblée nationale par un seul député, le Dr. Homère Clément, élu dans le Sud.