Le système esclavagiste a été l’objet d’attaques incessantes de la part de ses victimes, durant les trois siècles qu’il a duré. Une lutte qui ne doit pas faire oublier la contribution des intellectuels européens à l’émancipation des esclaves.
Sur le plan purement économique, l’esclavage était devenu obsolète dès la seconde moitié du 18e siècle. Plusieurs spécialistes de la science économique naissante ont démontré la faible rentabilité du travail servile comme mode de production principal des richesses dans les colonies européennes.
En France et en Angleterre, les mouvements abolitionnistes se sont largement inspirés des travaux d’experts comme François Quesnay, Jean-Baptiste Say, Frédéric Bastiat et Adam Smith. Pour eux, l’esclavage était devenu, au fil du temps, beaucoup moins productif que le travail libre. L’émancipation des esclaves, en plus d’être une exigence morale minimale, était alors une recommandation d’ordre économique.
Ces intellectuels ont longtemps bataillé pour convaincre les capitalistes de leur époque de mettre fin au travail gratuit, sous la contrainte et par la violence de millions de femmes et d’hommes. Ils prônaient la généralisation du salariat, plus digne et beaucoup plus rentable. Ils n’ont pas été suivis de leur vivant, mais leurs idées n’ont cessé de prospérer.
Au point que dès le début du 19e siècle, des religieux, des écrivains, des dirigeants politiques se sont emparés de leur démonstration sur l’obsolescence de l’esclavage. Les économistes ont eu le tort d’avoir raison trop tôt. Mais ils ont fourni une base théorique aux promoteurs de l’interdiction de l’esclavage.
Les colons ne l’entendaient pas de cette oreille, crispés sur leur conservatisme et imbus de leur racisme revendiqué. Ils ont fini par rendre gorge dès lors que le combat abolitionniste s’est transporté sur le terrain politique. En France, par exemple, une commission parlementaire constituée en 1840 est chargée d’évaluer les conditions de l’émancipation. Son rapport en mars 1843 est sans appel : l’esclavage n’est plus d’actualité.
Cinq ans plus tard, il était mis fin à un système combattu sans relâche sur le terrain par les esclaves, et condamné dans les cercles du pouvoir
En France et en Angleterre, les mouvements abolitionnistes se sont largement inspirés des travaux d’experts comme François Quesnay, Jean-Baptiste Say, Frédéric Bastiat et Adam Smith. Pour eux, l’esclavage était devenu, au fil du temps, beaucoup moins productif que le travail libre. L’émancipation des esclaves, en plus d’être une exigence morale minimale, était alors une recommandation d’ordre économique.
Ces intellectuels ont longtemps bataillé pour convaincre les capitalistes de leur époque de mettre fin au travail gratuit, sous la contrainte et par la violence de millions de femmes et d’hommes. Ils prônaient la généralisation du salariat, plus digne et beaucoup plus rentable. Ils n’ont pas été suivis de leur vivant, mais leurs idées n’ont cessé de prospérer.
Au point que dès le début du 19e siècle, des religieux, des écrivains, des dirigeants politiques se sont emparés de leur démonstration sur l’obsolescence de l’esclavage. Les économistes ont eu le tort d’avoir raison trop tôt. Mais ils ont fourni une base théorique aux promoteurs de l’interdiction de l’esclavage.
Les colons ne l’entendaient pas de cette oreille, crispés sur leur conservatisme et imbus de leur racisme revendiqué. Ils ont fini par rendre gorge dès lors que le combat abolitionniste s’est transporté sur le terrain politique. En France, par exemple, une commission parlementaire constituée en 1840 est chargée d’évaluer les conditions de l’émancipation. Son rapport en mars 1843 est sans appel : l’esclavage n’est plus d’actualité.
Cinq ans plus tard, il était mis fin à un système combattu sans relâche sur le terrain par les esclaves, et condamné dans les cercles du pouvoir