Et si une femme était élue à la tête de la Collectivité de Martinique ?

De gauche à droite, la Sénatrice Catherine Conconne, Béatrice Bellay (en bas) première secrétaire de la fédération socialiste, Aurélie Nella, mairesse de Ducos et la conseillère exécutive Sylvia Sylvia Saïthsoothane.

La parité entre femmes et hommes permettra-t-elle de voir une femme à l’une des deux présidences de la Collectivité Territoriale de Martinique ? La question vaut son pesant de bulletins de vote.

Une femme à la tête de la CTM : rêve ou possibilité ? Une hypothèse à creuser, d’autant que l’institution compte deux présidences, celle du conseil exécutif et celle de l’assemblée. Une femme présidente, voilà qui constituerait un indéniable progrès de nos mœurs politiques, en retard par rapport aux normes sociales.

Aujourd’hui, nous comptons une femme sur cinq parmi les membres du bureau de l’assemblée. La parité n’a pas joué, n’étant pas obligatoire pour cette instance. Ce qui n’est pas le cas au conseil exécutif, où sont présentes 4 femmes et 5 hommes.

Au sein de l’assemblée délibérante, la loi est respectée. Elle contraint les formations politiques à compter autant de femmes que d’hommes sur leurs listes de candidatures. Nous comptons ainsi presque autant de femmes que d’hommes, 24 et 27. La différence est due aux démissions successives depuis décembre 2015. Il est à noter aussi que 9 des 17 présidences des commissions sectorielles de travail sont assurées par des femmes.

Deux femmes pour neuf listes en 2015

 

En 2021, verrons-nous autant ou davantage de femmes conduisant une liste qu’en 2015, pour les premières élections territoriales ? Elles étaient alors 2 seulement sur 9 listes. L’habituelle interrogation sur la compétence des femmes à mener une équipe se pose déjà. Un hors-sujet quand il s’agit d’un homme, tant il paraît évident pour beaucoup que le genre masculin est par définition apte à être un dirigeant politique.

Alors, qui pourrait être candidate en chef ? Un coup d’œil sur le panorama politique montre que plusieurs femmes peuvent mener une équipe en 2021. C’est le cas de Béatrice Bellay. La première secrétaire fédérale du Parti socialiste a déjà annoncé qu’elle mènera une liste.

Elle est la seule femme dans ce cas, pour le moment. Un exemple qui pourrait convaincre, Catherine Conconne. La sénatrice se prépare. Depuis sa démission du PPM, elle a les coudées franches et des ambitions nouvelles.

Les femmes politiques de plus en plus présentes

 

Sur l’autre bord de l’échiquier politique, pourquoi Sylvia Saïthsoothane ne serait-elle pas choisie ? Ba péyi’a an chans, présidé par Yan Monplaisir, pourrait envoyer un signal fort à l’électorat si la conseillère exécutive sortante est adoubée.

Sa collègue Aurélie Nella est aussi une tête de liste potentielle. Récemment élue maire de Ducos, son potentiel électoral de 13 000 inscrits et sa jeunesse sont d’indéniables atouts. Sa collègue du Morne-Rouge, Jenny Dulys-Petit, a déclaré ne pas être intéressée par une telle charge. Pour le moment.

Cette liste n’est pas exhaustive. Il ne faut pas oublier toutes ces citoyennes, militantes politiques ou pas, qui peuplent toutes nos formations politiques, en coulisses le plus souvent. Alors, une femme pour diriger la CTM : rêve ou possibilité ?