L'État rassure les exploitants agricoles

Le président de la chambre d'agriculture de Martinique et ses membres sont satisfaits de cette rencontre.
Inquiets après la multiplication des vols sur leurs exploitations, les professionnels du secteur ont été reçus par le préfet ce mercredi 9 août. À l'issue de la réunion, plusieurs propositions de solutions ont été retenues.  
Qu'ils soient agriculteurs ou éleveurs, les exploitants agricoles sont en colère de voir le fruit de leur travail partir en fumé à cause de vol ou d'attaque d'animaux. Selon eux, il faut que les autorités prennent à bras le corps ce problème, car bon nombre d'entre eux se plaignent du fait que les enquêtes n’aboutissent pas et que ces vols ne soient pas élucidés.

Une réunion en préfecture

Ainsi, ce mercredi 9 août, une délégation de la chambre d'agriculture a été reçue par le préfet accompagné de la DECCTE (Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi) et de la DAF. 

Écoutez Louis-Daniel Berthome, le président de la chambre d'agriculture : 

Interview Louis-Daniel Berthome


Durant cette réunion d'une durée d'une heure et demie, plusieurs points ont été actés comme l'organisation d'une réunion avec la gendarmerie prévue ce vendredi 11 août. L'objectif sera de sensibiliser les exploitants agricoles à porter plainte puisque certains sont découragés et ne se déplacent plus. L'on dénombre 26 plaintes en 2016, 31 à ce jour en 2017. Les autorités prévoient également d'organiser une surveillance. 

Autre point, la vente aux bords des routes qui devraient voir une intensification des contrôles de la DIECCTE afin vérifier si les personnes ont des autorisations ainsi que provenance des produits. 

Enfin, la vente en direct chez l'exploitant devrait être valorisée grâce à des actions à compter du mois de septembre. 

Des exploitants excédés 

Il y a deux semaines, nous vous parlions du désarroi d'Abdoul Djiré. Ce pépiniériste producteur de fruits s'était fait une fois de plus voler une récolte entière de mangues et de ramboutans sur son exploitation au Saint-Esprit. 

(Re)voir le reportage d'Irène Emonides et Patrice Chateau-Degat :
Autre exemple, celui de Marcel Hierso qui est éleveur de bovins et de caprins sur une exploitation de 50 hectare au Vauclin. Entre les mois de février et mars, 20 cabrits ont disparu sur son exploitation. Les voleurs indélicats lui ont également dérobé 3000 euros de produits vétérinaire et phytosanitaire. À ces vols s’ajoutent des attaques de chiens errants en meute. Dégouté, il a décidé d'abandonner l'élevage de cabri.

Reportage Édouard Estripeaut et André Quion-Quion 
©martinique