Face à la crise, les élus de la CTM veulent faire preuve d’imagination et d’audace

Claude Lise lors de la séance de l'Assemblée de la CTM (25 février 2021).

Les élus de l’Assemblée de Martinique se retrouvent en réunion plénière jeudi 25 et vendredi 26 février 2021. Parmi les dossiers à l’ordre du jour, le traditionnel débat sur les orientations budgétaires. Ces débats seront-ils consensuels ou teintés de considérations pré-électorales ?

"S’engager vers un modèle rénové" : tel est l’objectif sous-tendu par le budget 2021 de la CTM. En langage décodé, la collectivité est appelée à être un acteur central de la refondation de la Martinique. Du reste, l’Accord Territorial de Relance a été adopté à la dernière plénière.

Il est doté de 374 millions d’euros auxquels s’ajoutent 508 millions de crédits déjà fléchés. Ce plan permettra à la CTM de contribuer à la transformation durable des territoires, d’aider à la restructuration de notre économie, de favoriser l’intégration socio-professionnelle ainsi que la cohésion sociale et territoriale.

Or, le contexte n’est pas favorable. Le rapporteur, Miguel Laventure, précise dans son document introductif : "L’économie martiniquaise subira de plein fouet les effets de la crise sanitaire et économique mondiale." Ce qui oblige la CTM à faire preuve d’imagination et d’audace.

Un contexte économique défavorable

 

Elle devrait en avoir les moyens, avec des recettes prévisionnelles de 1,257 milliards d’euros, en augmentation de 13% par rapport à l’année dernière. Une hausse due pour une bonne part à l’emprunt, passant de 70 à 170 millions d’euros d’une année à l’autre.

L’endettement de la collectivité est raisonnable, à hauteur de 749,2 millions d’euros. Une dette dont le remboursement serait effectuée sur une durée de 14 ans et 6 mois, aux conditions observées aujourd’hui.

Le vote du budget aura lieu dans les deux mois. Les débats de cadrage durant cette plénière seront-ils consensuels ou teintés de considérations pré-électorales ? Rien n’est moins certain, sachant que les lignes de partage au sein de l’assemblée sont tracées depuis de longs mois.