Une journée de grève et des revendications multiples. L'appel à la mobilisation pour la hausse des salaires et le droit de grève n'a pas reçu l'adhésion populaire ce mardi matin (18 octobre 2022). Très peu de travailleurs, à peine une quarantaine, se sont rendus au rendez-vous fixé à la maison des syndicats, à Fort-de-France.
Le secteur privé et les enseignants étaient également concernés. Les syndicats réunis en intersyndicale le reconnaissent, la mobilisation était faible.
L’ensemble des syndicats de l’éducation avait appelé à la mobilisation contre le projet de réforme de l’enseignement professionnel. Dans les établissements scolaires, "une journée morte" était organisée.
Le temps de formation en entreprise sera augmenté de 50%, ce qui en fait aura un impact sur la formation générale des élèves. Donc 50% de temps de moins pour des apprentissages, l'enseignement des langues, etc. Nous disons aussi que cela aura des conséquences sur le statut des professeurs puisque cela va entraîner une annualisation du temps de service des professeurs de lycée professionnels qui n'est pas acceptable. En ce qui concerne la Martinique, cette réforme est inapplicable dans la mesure où nous avons beaucoup de très petites entreprises et accueillir ces élèves-là pendant tout ce temps n'est pas possible. Je ne m'explique pas une mobilisation aussi faible, sinon que les camarades ne se sont pas penchés sur les attendus de cette réforme de la voie professionnels. Pourtant, nous avons quand même communiqué.
Marie-Michel Toussaint, SE-Unsa
En fin de journée, l’académie de Martinique a publié les taux de participation, tous personnels confondus, au mouvement de grève. Ainsi le taux de gréviste pour l'académie atteint 5,38 % (3,14 % dans le 1er et 7,1 % dans le 2nd). Au niveau national, en moyenne, ce sont 5,67% du personnel de l'Éducation nationale qui sont mobilisés.