Une ferme mise sur le bio au Lorrain

Sur chaque parcelles plusieurs cultures différentes se côtoient.
Coup de projecteur sur l'agriculture bio en Martinique avec une série de trois volets. Cette filière pourtant en pleine croissance a encore du mal à satisfaire la demande locale, tant l'offre est réduite pour l'instant.
"Ici lorsqu'on plante, ce n'est pas uniquement du maraîcher, plantes aromatiques, là c'est une variété de pastèque melon, tout est mélangé" Alexandre Terne a opté pour la diversification agricole, comme cela se fait dans nos jardins créoles depuis bientôt 20 ans. On appelle cela la permaculture, elle fait partie de l’agriculture biologique. Choux chinois, aubergines, piments, menthe poivrée, ou encore giraumon, sur sa parcelle de 22 hectares, Alexandre a misé sur la biodiversité.

Ni pesticide ni engrais


L'exploitant agricole lutte contre les parasites, en combinant plusieurs espèces de plantes. Comme mettre de l'oignon à côté de la tomate pour combattre le champignon qui attaque le pied avec plus ou moins de succès. En effet, avec la culture en sol, les plantes maraîchères sont plus exposées aux aléas climatiques et aux parasites. 
Mais heureusement, il existe une solution, la serre. "Il y a un dispositif de la CTM qui est passé il n'y a pas longtemps pour les petits producteurs qui font moins de 13 000 euros, donc je me suis inscrit dans cette démarche-là pour un projet d'achat de serre et de tunnel. Donc on aura une pépinière, on pourra faire les plans et le tunnel pour mettre tomate, concombre..." rajoute Alexandre Terne. 

La ferme bio fonctionne en autosuffisance. Tout doit provenir de l’exploitation, même le fumier. "Si vous faites du bio et que vous achetez le fumier, ce n'est pas la peine. Il faut que ça fonctionne en circuit fermé” confirme l'exploitant. 
Il possède trentaine de cabris pour ses deux unités de fumier et on prévoit une 3e avec les fientes de poules".

Pour l'instant, Alexandre Terne a quatre salariés en insertion qui travaillent avec lui sur l’exploitation. Mais sa production est encore loin d’être suffisante pour répondre correctement à la demande croissante du marché martiniquais.